Né le 5 avril 1903 à Albino (Bergamo, Italie), exécuté sommairement le 27 août 1944 à Saint-Mesmes (Seine-et-Marne) ; chauffeur de bus ; résistant, 1er Régiment Franc de Paris, groupe Charles Hildevert (SOE-F Buckmaster).

Chauffeur de bus de son état, fils de Ange et de Elisabetta Carrara, époux de Lucienne Marie Montfort, domicilié 26 allée Navarin (rebaptisée depuis rue Angel Testa) à Clichy-sous-Bois (Seine-et-Oise, aujourd’hui Seine-Saint-Denis), Angelo (c’est sous ce prénom qu’il est désigné dans le certificat d’homologation des services rendus) Testa s’engagea début juin 1944 dans un corps franc lié au réseau Armand Spiritualist, dépendant du SOE-F Buckmaster.
A la mi-août le réseau Armand-Spiritualist s’organisa militairement grâce aux armes reçues et forma plusieurs compagnies, créant le 1er Régiment Franc de Paris. Le 26 août le bataillon Hildevert, auquel appartenait Angel Testa, vint du Raincy réceptionner un parachutage à Oissery (Seine-et-Oise, aujourd’hui Seine-et-Marne), aux alentours de l’étang de Rougemont. Mais les déplacements des résistants furent découverts par les Allemands. Le 26 août 1944, Oissery et ses alentours furent le théâtre de violents combats, mais la disproportion des forces et des armements aboutit à un véritable massacre dans les rangs des résistants. Le jour même et le lendemain 27 août, les troupes allemandes procédèrent à un intense ratissage du secteur pour retrouver les résistants qui étaient parvenus à s’échapper. Le 25 août 1944, un détachement de la division blindée SS « Das Reich » s’était installé à Saint-Mesmes (Seine-et-Oise, aujourd’hui Seine-et-Marne) près de la ferme de la famille Charpentier, dans le hameau de Vineuil. Angel Testa y fut fait prisonnier le 27 août et exécuté au lieu dit "Les Hérons" à Vineuil, hameau de la commune de Saint-Mesmes (Seine-et-Oise, aujourd’hui Seine-et-Marne). À ce même endroit quatre autres rescapés du bataillon Hildevert furent arrêtés et fusillés avec lui : Ardoli Jean Marie, 19 ans ; Darras Maurice, 19 ans (son frère Paul avait été tué la veille à Oissery) ; Louveau Albert, 25 ans et Papazian Merces, 20 ans.
Dans un mémoire de proposition pour l’attribution de la Croix de guerre à l’ordre de la brigade datée du 20 décembre 1945 on peut lire la motivation suivante : « Volontaire aux corps francs. A participé aux coups de main de [illisible], Juilly ( Seine-et-Marne), Saint Pathus (Seine-et-Marne). A tenu malgré qu’il ne soit pas désigné, à partir au combat à Oissery (Seine-et-Marne) où il s’est bravement conduit. Mort pour la France le 28 [en fait le 27 ] août 1944. » C’est l’état civil de la mairie de Saint-Mesmes qui dressa le 5 septembre 1944 son acte de décès sur lequel la mention « Mort pour la France » fut transcrite le 21 décembre 1944. Le Ministère des Anciens Combattants et Victimes de guerre délivra à sa veuve, en date du 14 octobre 1958, le titre de Déporté de la Résistance intérieur à titre posthume pour la période 26 août 1944 – 27 août 1944.
Son nom figure au Carré militaire du cimetière communal tout comme sur le Monument aux Morts de Clichy-sous-Bois. Il est également inscrit sur le monument aux morts de Saint-Mesmes et sur une plaque commémorative (prénommé Antoine) au hameau de Vineuil, commune de Saint-Mesmes avec 10 autres résistants tués en ce lieu les 26 et 27 août 1944. Dans ce hameau, une rue fut dénommée rue des Martyrs.
Sources

SOURCES : Pia Carena Leonetti, Les Italiens du maquis, Paris, Éd. Mondiales, 1968 [qui orthographie Dissery au lieu d’Oissery le lieu de la bataille dans laquelle A. Testa tomba aux mains des Allemands] — SHD Vincennes GR 16 P 565859 — site internet Musée de la Résistance en ligne [http://museedelaresistanceenligne.org/media10048-Plaque-en-hommage-A] (qui donne un lien vers le tapuscrit de Raymond-Robert Pezant, Florimond Leuridan, 1902 – 1944, Combat et Résistance 2018, qui décrit pages 14 à 16 les événements de Saint-Mesmes) — Mémorial GenWeb (site visité le 9 avril 2021).

Antonio Bechelloni, Michel Thébault

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