Né le 6 janvier 1924 à Paris Xe arr. (Seine), exécuté sommairement le 27 août 1944 à Saint-Mesmes (Seine-et-Marne) ; ouvrier d’usine ; résistant, 1er Régiment Franc de Paris, groupe Charles Hildevert (SOE-F Buckmaster).

Mercès Papazian, d’origine arménienne, domicilié à Gagny (Seine-Saint-Denis), était ouvrier des usines Renault. Il s’engagea à l’été 1944 dans un corps franc lié au réseau Armand Spiritualist, dépendant du SOE-F Buckmaster, le bataillon Hildevert, créé par Charles Hildevert, marchand de légumes au Raincy. Celui-ci ancien combattant et médaillé militaire de la Grande Guerre, recruta à partir de 1942 des résistants dans la banlieue Est de Paris.
À la mi-août le réseau Armand-Spiritualist s’organisa militairement grâce aux armes reçues et forma plusieurs compagnies, créant le 1er Régiment Franc de Paris. Le 26 août le bataillon Hildevert, auquel appartenait Mercès Papazian, vint du Raincy réceptionner un parachutage à Oissery (Seine-et-Oise, aujourd’hui Seine-et-Marne), aux alentours de l’étang de Rougemont. Mais les déplacements des résistants furent découverts par les Allemands. Le 26 août 1944, Oissery et ses alentours furent le théâtre de violents combats, mais la disproportion des forces et des armements aboutit à un véritable massacre dans les rangs des résistants.
Le jour même et le lendemain 27 août, les troupes allemandes procédèrent à un intense ratissage du secteur pour retrouver les résistants qui étaient parvenus à s’échapper. Le 25 août 1944, un détachement de la division blindée SS « Das Reich » s’était installé à Saint-Mesmes (Seine-et-Oise, aujourd’hui Seine-et-Marne) près de la ferme de la famille Charpentier, dans le hameau de Vineuil. Merces Papazian y fut fait prisonnier le 27 août et exécuté au lieu dit « Les Hérons » à Vineuil. À ce même endroit quatre autres rescapés du bataillon Hildevert furent arrêtés et fusillés avec lui : Ardoli Jean Marie, 19 ans ; Darras Maurice, 19 ans (son frère Paul avait été tué la veille à Oissery) ; Louveau Albert, 25 ans et Angel Testa 41 ans.
Il obtint la mention mort pour la France et fut homologué FFI. Son nom figure sur le Monument aux Morts de Gagny et sur le monument aux Martyrs de la Résistance et de la déportation de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis). Il est également inscrit sur le monument aux morts de Saint-Mesmes et sur une plaque commémorative au hameau de Vineuil, commune de Saint-Mesmes avec 10 autres résistants tués en ce lieu les 26 et 27 août 1944. Dans ce hameau, une rue fut dénommée rue des Martyrs.
Sources

SOURCES : SHD Vincennes GR 16 P 456805 et SHD Caen AVCC AC 21 P 124663 (nc) — site internet Musée de la Résistance en ligne (qui donne un lien vers le tapuscrit de Raymond-Robert Pezant, Florimond Leuridan, 1902 – 1944, Combat et Résistance 2018, qui décrit pages 14 à 16 les événements de Saint-Mesmes) — Mémoire des Hommes — Mémorial genweb.

Michel Thébault

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