Née le 31 mars 1865 à Paris (XIIe arr.), morte le 27 août 1944 à Saint-Mesmes (Seine-et-Marne) ; victime civile.

Marthe Chauve était la fille d’Hippolyte Chauve, charretier et d’Eléonore Dutripon, tous deux domiciliés 23, rue Traversière-Saint-Antoine à Paris. En 1896, au recensement de Saint-Mesmes, elle était domestique chez François, Lucien Regien (né en 1835) et son épouse (née en 1840), rentiers, domiciliés rue Saint-Denis à Saint-Mesmes (Seine-et-Marne). Elle le resta jusqu’en 1906, date du décès de ses employeurs, les 18 juillet et 15 décembre de cette année là. Elle vécut ensuite le reste de son existence, seule, à Saint-Mesmes, toujours rue Saint-Denis.
Le 25 août 1944, un détachement de la division blindée SS « Das Reich » vint s’installer à Saint-Mesmes (Seine-et-Oise, aujourd’hui Seine-et-Marne) près de la ferme de la famille Charpentier, dans le hameau de Vineuil. Le 26 août au matin, deux déserteurs de l’armée allemande, Jerzy Kutilek et Sasza Roglaski furent découverts et immédiatement fusillés contre les murs de la grange de la ferme Charpentier avec vraisemblablement comme à l’ordinaire l’interdiction à la population de s’occuper des corps. Le 27 août au matin alors qu’elle gardait les corps des deux résistants, des soldats SS pénétrèrent chez Marthe Chauve. Ils la terrorisèrent au point qu’elle s’effondra, foudroyée par une crise cardiaque dont elle mourut. Elle était âgée de 79 ans.
Aucune inscription mémorielle ne rappelle son acte de courage.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Paris (état civil) — Journal municipal VIVRE à SAINT-MESMES IL y a 70 ans, les 26 et 27 août 1944, 11 résistants ont été fusillés dans notre village. Édition N° 32 : Août 2014 – Janvier 2015.

Michel Thébault

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