VOILLEMIN Gaston, Robert
Né le 30 août 1910 à Chaumont (Haute-Marne), abattu le 27 octobre 1944 à Wasserbourg (Haut-Rhin) ; mécanicien ; travailleur évadé d’Allemagne ; victime civile.
Gaston Voillemin était le fils de Georges Voillemin, employé des postes, et d’Andrée Mathis. En 1936, il était charpentier en fer dans l’entreprise Bois à Chaumont ; c’est l’année où il s’est marié le 4 avril avec Marie-Madeleine Gille, mariage dissous par jugement de divorce rendu le 24 septembre 1941 à Étampes (Seine-et-Oise, Essonne).
Fin octobre 1944, Gaston Voillemin, travailleur évadé du Reich, faisait partie d’un groupe composé surtout de prisonniers de guerre soviétiques échappés à la surveillance de leurs gardiens et de résistants polonais, installé dans des fermes du Strohberg (commune de Wasserbourg, Haut-Rhin) par un pseudo-résistant, le « capitaine » Lenoir. Ce dernier, qui se prétendait envoyé par le maquis de Savoie pour organiser la Résistance en Alsace, était en réalité V-mann [Vertrauensmann, collaborateur] des services de sécurité allemands en Alsace, qui était parvenu à entrer dans la Ligue nationale d’Alsace pour démanteler les maquis. Au soir du 27 octobre, Gaston Voillemin, devinant la trahison, tenta de s’échapper, mais Lenoir le vit et ordonna à son chauffeur, Lucien Schwoerer, de l’abattre et de l’enterrer ; le corps fut retrouvé en juin 1945.
Schwoerer, Alsacien incorporé dans l’armée allemande en juillet 1943, avait auparavant provoqué de nombreuses arrestations de résistants en se faisant passer pour un « malgré nous » (dénonciations de maquis, dans les Ardennes en septembre 1943 et dans la Sarthe au printemps 1944).
Fin octobre 1944, Gaston Voillemin, travailleur évadé du Reich, faisait partie d’un groupe composé surtout de prisonniers de guerre soviétiques échappés à la surveillance de leurs gardiens et de résistants polonais, installé dans des fermes du Strohberg (commune de Wasserbourg, Haut-Rhin) par un pseudo-résistant, le « capitaine » Lenoir. Ce dernier, qui se prétendait envoyé par le maquis de Savoie pour organiser la Résistance en Alsace, était en réalité V-mann [Vertrauensmann, collaborateur] des services de sécurité allemands en Alsace, qui était parvenu à entrer dans la Ligue nationale d’Alsace pour démanteler les maquis. Au soir du 27 octobre, Gaston Voillemin, devinant la trahison, tenta de s’échapper, mais Lenoir le vit et ordonna à son chauffeur, Lucien Schwoerer, de l’abattre et de l’enterrer ; le corps fut retrouvé en juin 1945.
Schwoerer, Alsacien incorporé dans l’armée allemande en juillet 1943, avait auparavant provoqué de nombreuses arrestations de résistants en se faisant passer pour un « malgré nous » (dénonciations de maquis, dans les Ardennes en septembre 1943 et dans la Sarthe au printemps 1944).
Sources
SOURCES : Pas de dossier AVCC. – Arch. Dép. de la Haute-Marne. – Arch. Dép. du Haut-Rhin. – museedelaresistanceenligne.org (sur la Ligue nationale d’Alsace). – État-civil, Chaumont.
Agnès Tisserand