Né le 3 septembre 1925 à Homécourt (Meurthe-et-Moselle), exécuté sommairement le 26 août 1944 à Saint-Soupplets (Seine-et-Marne) ; résistant, 1er Régiment Franc de Paris, groupe Charles Hildevert (SOE-F Buckmaster).

Gilbert Persico était le fils de Pierre et Marie (prénoms francisés sur le recensement de 1926 d’Homécourt) Persico. Ses parents étaient tous deux nés dans la province de Bergame (Italie), à proximité de cette ville, à Nembro et Seriate. Son père, né en 1894, était en 1926 fondeur aux Aciéries d’Homécourt. Gilbert était leur quatrième enfant venant après trois filles nées entre 1920 et 1923 à Homécourt. Domicilié en 1944 à Clichy-sous-Bois (Seine-et-Oise aujourd’hui Seine-Sainte-Denis), Gilberto Persico s’engagea dans la Résistance et rejoignit un corps franc lié au réseau Armand Spiritualist, dépendant du SOE-F Buckmaster. et plus particulièrement le bataillon Hildevert, créé par Charles Hildevert, marchand de légumes au Raincy, ancien combattant et médaillé militaire de la Grande Guerre, qui recruta à partir de 1942 des résistants dans la banlieue Est de Paris.
A la mi-août, le réseau Armand-Spiritualist s’organisa militairement grâce aux armes reçues et forma plusieurs compagnies, créant le 1er Régiment Franc de Paris. Le 26 août le bataillon Hildevert, vint du Raincy réceptionner un parachutage à Oissery (Seine-et-Oise, aujourd’hui Seine-et-Marne), aux alentours de l’étang de Rougemont. Mais les déplacements des résistants furent découverts par les Allemands. Le 26 août 1944, Oissery et ses alentours furent le théâtre de violents combats, mais la disproportion des forces et des armements aboutit à un véritable massacre dans les rangs des résistants. Le jour même (et le lendemain 27 août), les troupes allemandes procédèrent à un intense ratissage du secteur pour retrouver les résistants qui étaient parvenus à s’échapper. Ce fut le cas de Gilbert Persico, rescapé de la bataille d’Oissery, qui fut arrêté à Saint-Soupplets (Seine-et-Marne), avec deux autres camarades, Émile Fierens et Rémy Michel, et fut exécuté sommairement par les Allemands.
Il obtint la mention Mort pour la France et fut homologué FFI. Il obtint également le statut interné – résistant (DIR). Il reçut à titre posthume la médaille de la Résistance par décret du 3 juin 1971.
Son nom figure sur le monument aux morts de la commune de Clichy-sous-Bois avec celui d’Angelo Testa, autre résistant d’origine italienne tué dans les mêmes combats.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Meurthe-et-Moselle (recensement 1926 en ligne). — SHD Vincennes, GR 16 P 470158 et SHD Caen, AVCC, AC 21 P 130731 (nc).— Pia Carena Leonetti, Les Italiens du maquis, Paris Éd. Mondiales 1968 (qui orthographie Oissery comme Disséry). — Mémoire des Hommes. — Mémorial Genweb (site visité le 12 avril 2021).

Antonio Bechelloni, Michel Thébault

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