Né le 9 juin 1891 à Damas-aux-Bois (Vosges), victime civile des combats de la Libération morte à l’hôpital le 21 septembre 1944 à Sarrebourg (Meurthe-et-Moselle) ; cheminot ; victime civile.

Auguste Marin était le fils d’Auguste, vigneron et de Marie Roy, sans profession. Il était marié et père de dix enfants. Il entra au chemin de fer et était homme d’équipe en gare de Lunéville sous l’Occupation. Il vivait avec sa famille à Chanteheux, près de Lunéville.
Le 19 septembre 1944, les combats commencèrent pour la Libération de Lunéville. L’épouse d’Auguste Marin et quatre de leurs enfants avaient trouvé refuge dans la cave de leur immeuble, à Chanteheux. Lui-même se cacha dans une tranchée à une vingtaine de mètres avec trois des autres enfants. Lorsque les tirs cessèrent et que les premiers américains firent leur apparition sur la route, Auguste Marin sortit pour aller prendre des nouvelles de sa famille. Il reçut alors une balle dans la cuisse droite. Sa fille Micheline, âgée de 24 ans, lui porta secours et essayer d’atténuer l’hémorragie avec son mouchoir. Après avoir mis son père à l’abri avec l’aide de ses frères et sœurs, elle courut au village pour trouver un médecin mais les Allemands qui contrôlait la zone ne la laissèrent pas passer. C’est le lendemain, à six heures du matin qu’Auguste marin put enfin être transporté dans un poste de secours allemand, où un major lui donna les premiers soins et décida son transfert dans un hôpital, à Sarrebourg. Malheureusement, il mourut avant l’arrivée à l’hôpital où son décès fut constaté le 21 septembre.
Il fut inhumé au cimetière communal, à Chanteheux (Meurthe-et-Moselle).
Il obtint la mention « Mort pour la France » apposée sur son acte de décès et son nom figure sur la plaque commémorative, en gare, à Lunéville et le monument aux morts avec l’initiale de prénom J., à Chanteheux (Meurthe-et-Moselle).
Sources

SOURCES : Cheminots victimes de la répression 1940-1945 Mémorial, sous la direction de Thomas Fontaine, notice sans auteur, Perrin/SNCF, Paris, 2017, page 1617.— Mémorial Genweb.

Jean-Louis Ponnavoy

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