Né le 25 novembre 1919 à Beuzec-Conq, aujourd’hui Concarneau (Finistère), mort en action le 7 août 1944 à Melgven (Finistère) ; cheminot ; résistant de Libération et des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Yves Trichard était le fils de Jean Louis et d’Euphrasie Rouzic. Militant communiste domicilié avenue de la Gare, à Concarneau, il fut arrêté en octobre 1942 et interné au camp de Voves (Eure-et-Loir), puis à Quimper. Il fut remis en liberté en avril 1943. Il fut de nouveau arrêté en juillet 1943 dans le cadre d’une enquête pour sabotage de voies ferrées. Libéré début novembre 1943, il entra à la SNCF le 17 novembre comme auxiliaire puis homme d’équipe à l’essai à Concarneau (Finistère). Dès le 18 avril 1944, il fut considéré en absence irrégulière car ne se sentant pas en sécurité au sein de l’entreprise, il accepta un travail de pêcheur au port de Concarneau. En juin 1944, il entra dans un groupe de résistance et rejoignit un corps franc du mouvement Libération au maquis de Saint-Antoine-en-Melgven. Le corps-franc eut pour mission de se porter en avant afin de bloquer toute attaque allemande. Le 7 août 1944, une sentinelle postée au lieu-dit "Croissant-Bouillet" qui se trouvait à cheval sur les trois communes de Concarneau, Trégunc et Melgven vit arriver un camion blindé ennemi. La compagnie d’Yves Trichard, commandée par René Nerzic entra en action et le mitrailleur du camion riposta sans attendre. Yves Trichard fut atteint d’une balle explosive à la jambe. Couché sur le dos dans un champ, il tenta de se faire un garrot mais se vida de son sang. Des habitants proches n’eurent pas le temps de le sauver et firent sa toilette mortuaire sur place.
Il fut inhumé le lendemain sur les lieux mêmes et après la Libération il sera réinhumé au cimetière de Beuzec-Conq, à Concarneau (Finistère).
Il obtint la mention « Mort pour la France » apposée sur son acte de décès et le titre de "Déporté et interné résistant" attribué en août 1961 et fut homologué aux Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Son nom figure sur le monument aux morts de Beuzec-Conq et la plaque commémorative de la SNCF en gare, à Concarneau et sur la stèle érigée sur le lieu de son décès, à Melgven (Finistère).
Une rue de Concarneau porte son nom.
Sources

SOURCES : SHD Vincennes, GR 16 P 577988 (nc).— Journal Ouest-France du 8 mai 2014 : "Y. Trichard, mort au combat à Croissant-Bouillet".— Cheminots victimes de la répression 1940-1945 Mémorial, sous la direction de Thomas Fontaine, notice sans auteur page 1591, Perrin/SNCF, Paris, 2017.— Wikipédia.— Mémorial Genweb.

Jean-Louis Ponnavoy

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