Né le 25 août 1924 à Prahecq (Deux-Sèvres), mort en action le 13 août 1944 à Champagné-Saint-Hilaire (Vienne) ; étudiant ; résistant AS de la Vienne, maquis D3.

Jacques Florentin était le fils d’Abel Florentin et d’Albertine Bailly. En 1944, étudiant à l’Université de Poitiers, il demeurait avec sa mère, devenue veuve, 4 place de la Liberté à Poitiers (Vienne).
Il s’engagea dans la Résistance et rejoignit le 24 juillet le maquis Renard de l’AS (secteur D du sud du département de la Vienne, maquis également connu sous l’appellation D3). Ce maquis était installé dans le secteur de Joussé (Vienne) et fut à l’initiative de l’attaque, le 13 août 1944, de la garnison allemande du haras de Champagné-Saint-Hilaire au lieu-dit « La Villa de Rothschild ». En août 1944, la situation militaire de l’armée allemande sur le front de l’ouest se dégrada brutalement et l’État-major allemand, en prévision d’un repli devenu prévisible (l’ordre de repli général fut donné le 19 août aux unités allemandes stationnées dans le sud-ouest) ordonna l’évacuation des petites garnisons du sud du département de la Vienne et leur regroupement sur les grands axes de circulation. La préparation du retrait de la garnison installée au haras de Champagné-Saint-Hilaire n’échappa pas à la Résistance. Mais l’attaque se trouva confrontée à une très forte résistance de la garnison allemande, dégagée dans la journée par des renforts venus de Poitiers. Vers midi alors que son groupe installé dans les fossés, à l’ouest de la villa, criblaient de balles les volets métalliques, Jacques Florentin abrité derrière un socle en ciment fut repéré. Pour mieux se protéger, il chercha à trouver refuge derrière un arbre, tout en tirant une rafale. Il fut alors atteint d’une balle en plein front qui provoqua sa mort au combat. Il était âgé de 19 ans.
Il obtint la mention "Mort pour la France" le 31 octobre 1945 et fut homologué FFI. Il reçut à titre posthume la Médaille de la Résistance par décret du 29 novembre 1946. Son nom est inscrit sur un monument installé après la guerre à Champagné-Saint-Hilaire, sur le lieu de l’affrontement, pour commémorer la mémoire des résistants morts au combat.
Sources

SOURCES : SHD Vincennes, GR 16 P 226378 et SHD-AVCC, Caen, AC 21 P 185166 (nc) — Louis Vibrac. « Ce fut la guerre à Champagné-Saint-Hilaire ». Geste Editions 2012 — Louis Vibrac bulletin municipal Champagné-Saint-Hilairesite VRID (Vienne-Résistance-Internement-Déportation). Durs combats aux haras de Champagné-Saint-Hilaire — Mémoire des Hommes — Mémorial genweb. — Etat civil, mairie de Champagné-Saint-Hilaire, registre des décès 1944 acte n° 25.

Michel Thébault

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