KAMARA Fako
Né vers 1913 en Guinée (Afrique Occidentale française, aujourd’hui République de Guinée), mort en action le 13 août 1944 à Champagné-Saint-Hilaire (Vienne) ; soldat colonial évadé ; résistant AS de la Vienne, maquis D3.
En août 1944, la situation militaire de l’armée allemande sur le front de l’ouest se dégrada brutalement et l’État-major allemand, en prévision d’un repli devenu prévisible (l’ordre de repli général fut donné le 19 août aux unités allemandes stationnées dans le sud-ouest) ordonna l’évacuation des petites garnisons du sud du département de la Vienne et leur regroupement sur les grands axes de circulation. La préparation du retrait de la garnison installée au haras de Champagné-Saint-Hilaire au lieu-dit « La Villa de Rothschild » n’échappa pas à la Résistance qui attaqua le 13 août 1944 la garnison allemande. Les tirailleurs prisonniers, prévenus la veille, furent rapidement délivrés. Fako Kamara choisit de reprendre aussitôt le combat au côté des maquisards du groupement D3 de l’AS mais fut tué peu de temps après vers 14 heures.
Il obtint la mention Mort pour la France. Son nom est inscrit (mais avec une inversion des ses nom et prénom FAKO K.) sur un monument installé après la guerre à Champagné-Saint-Hilaire, sur le lieu de l’affrontement, pour commémorer la mémoire des résistants morts au combat.
SOURCES : SHD Caen AC 21 P 125268 (nc). — Louis Vibrac. « Ce fut la guerre à Champagné-Saint-Hilaire ». Geste Éditions 2012. — Louis Vibrac bulletin municipal Champagné-Saint-Hilaire — site VRID (Vienne-Résistance-Internement-Déportation). Durs combats aux haras de Champagné-Saint-Hilaire — Mémoire des Hommes. — Mémorial genweb. — État civil, mairie de Champagné-Saint-Hilaire, registre des décès 1944 acte n° 28.
Michel Thébault