Né le 23 septembre 1920 à Cambrai (Nord), guillotiné suite à une condamnation à mort le 2 octobre 1944 à Brandebourg-an-der-Havel (Brandebourg, Allemagne) ; cheminot ; résistant de la Résistance intérieure française (RIF).

Jean Braillon était le fils d’Adrien, journalier et de Léonie Tétier, ménagère. Il était célibataire et domicilié 6 cité des Cheminots à Bruille-lez-Marchiennes (Nord). Il travaillait comme manœuvre autorisé à la SNCF au dépôt de Somain et fut requis pour aller travailler en Allemagne. Il fut détaché le 14 décembre 1942 à la Deutsche Reichsbahn et affecté à la gare de triage de Lübeck (Schleswig-Holstein).
Il fut impliqué avec trois autres camarades dans une affaire d’évasion de prisonniers de guerre français et arrêté le 3 mai 1944. Ils étaient accusés d’avoir mis sur pied une filière d’évasion de prisonniers de guerre français qu’ils faisaient monter à bord de wagons plombés à destination de la Ruhr ou de la France. En juin 1944, ils furent transférés à la maison d’arrêt de Moabit, à Berlin. Accusé d’avoir facilité l’évasion d’une trentaine de prisonniers, il fut condamné à mort par le Volksgericht (Tribunal du peuple) de Berlin le 23 août 1944 avec Albert Séné pour "intelligence avec l’ennemi". Leurs camarades Raymond Gossart et René Noé eurent trois ans et demi et quatre ans de travaux forcés. René Noé décédera le 11 mai 1945 à Bützow juste avant son rapatriement. Jean Braillon fut transféré en septembre à la prison de Brandebourg-Görden et guillotiné le 2 octobre 1944 à 12h48.
Il obtint la mention « Mort pour la France » le 21 novembre 1947 et le titre de "Déporté et interné résistant" attribué le 7 septembre 1955. Il fut homologué à la Résistance intérieure française (RIF) et reçut à titre posthume la Médaille de la Résistance par décret du 02/04/1959 publié au JO du 08/04/1959.
Son nom figure sur les plaques commémoratives de la SNCF au dépôt et en gare, à Somain (Nord).
Sources

SOURCES : dossier SHD Vincennes, GR 16 P 87401 (nc).— Arnaud Boulligny dans Cheminots victimes de la répression 1940-1945 Mémorial, sous la direction de Thomas Fontaine, Perrin/SNCF, Paris, 2017.— Mémoire des Hommes.— Mémorial Genweb.

Jean-Louis Ponnavoy

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