Né le 14 avril 1923 à Montségur (Ariège), mort le 10 juillet 1944 à Montségur exécuté par les forces d’occupation ; cultivateur à Montségur ; victime civile

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Montségur (Ariège), plaque scellée à l’endroit présumé de la mort de François Soeuillard (1923-1944), près de la Reboule, lieu-dit "bac de Faoula" dans la haute vallée du Lasset
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François Soeuillard était le fils de François, Pierre né le 19 décembre 1885 à Montségur, cultivateur dans cette commune et de Gabrielle, Julie Authié née le 30 avril 1899 à Montségur.
Les forces d’occupation, informées de la présence du maquis l’Agrupación de guerrilleros españoles (AGE) formant le 2e bataillon (commandé par Alfonso Guttierez alias « Alberto ») de la 3e brigade (Ariège) de cette formation, avaient occupé Montségur dès le 8 juillet 1944. Le 10 juillet, elles firent une incursion au sud du village de Montségur, dans la haute vallée du Lasset, un torrent pyrénéen qui parcourt le territoire de Montségur du sud vers le nord. Le 10 juillet 1944, François Soeuillard se trouvait dans la montagne, dans la haute vallée du Lasset, à l’endroit présumé où auraient dû être positionnés les guerrilleros, la Reboule. Mais les maquisards se trouvaient encore plus en amont. Les Allemands ne les ayant pas trouvés incendièrent quatre granges, mitraillèrent les prairies et tuèrent François Soeillard qui se trouvait là et tentait de s’enfuir. Il fut la seule victime (civile) de cette expédition. Reconnu mort pour la France, son nom fut inscrit sur le monument aux morts des deux guerres mondiales de la commune et sur la plaque commémorative apposée dans la salle du conseil municipal. Une plaque commémorative fut apposée, sans doute en 1949, au lieu-dit Bac du Faoula à l’endroit présumé de sa mort par balles. Elle porte l’inscription : « Ici a été assassiné par les barbares nazis Soeuillard François âgé de 21 ans ». Il y a un dossier à son nom (non consulté) au Service historique de la Défense à Caen (cote 21 P 399442).
Dans le roman de l’ancien collaborationniste Saint-Loup (1908-1990), (Nouveaux cathares pour Montségur, Paris, Presses de la cité, 1968, 383 p.), où sont abordés les thèmes de l’ésotérisme prétendument « cathare » et de l’identité occitane avant et après la Seconde Guerre mondiale, sa mort tragique y est évoquée. François Soeuillard est présenté comme un résistant, agent de liaison transmettant des informations au maquis de Montségur. Cette interprétation ne correspond pas à la réalité. Soeuillard se trouvait à un endroit qui attira sur lui la réaction des Allemands à la recherche de « terroristes » insaisissables.
Sources

SOURCES : Arch. dép. Ariège, 64 J 23, fonds Claude Delpla, diverses listes et fiches individuelles manuscrites ou tapuscrites de François Soeuillard rédigées par Claude Delpla ; 4 E 5590, état civil de Montségur, acte de naissance de François Soeuillard. — Claude Delpla, La Libération de l’Ariège, Toulouse, La Pas d’oiseau, 2019, 514 p. [p. 127]. — Site Mémoire des hommes consulté le 26 février 2021. — Site MemorialGenWeb consulté le 25 mai 2021. — Site patrimoines.laregion.fr consulté le 26 février 2021.

André Balent

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