Né le 25 septembre 1912 à Issy-les-Moulineaux (Seine, Hauts-de-Seine), guillotiné suite à une condamnation à mort le 31 août 1943 à Cologne (Allemagne) ; cheminot ; résistant des Forces françaises combattantes (FFC).

Roger Cadin entra au chemin de fer en septembre 1936 comme facteur aux écritures à l’essai à Bercy Exploitation puis il fut muté à la subdivision de la comptabilité en gare de Lyon. Il était domicilié rue de la Convention, à Paris (XVe arr.) et se maria en 1937 avec Suzanne Joanny, dont il eut une fille, Michèle, née en janvier 1938. Il fut mobilisé du 17 avril au 29 juillet 1940 et rentra ensuite dans ses foyers puis reprit son travail à la SNCF.
En 1941, il entra dans la Résistance en intégrant le groupe de l’Armée des volontaires, créé en octobre 1940. L’organisation fut infiltrée par les services de l’Abwehr puis démantelée en 1942. Roger Cadin fut arrêté à son domicile le 18 janvier 1942. Il fut interné à la prison de Fresnes avec d’autres membres de son organisation. L’affaire fut classée dans le cadre de la procédure "Nacht und Nebel" (Nuit et Brouillard) et il fut déporté le 9 octobre dans le plus grand secret avec 44 membres de l’Armée des volontaires vers le camp spécial SS d’Hinzert, près de Trèves (Allemagne). Ils furent ensuite transférés à la prison de Wittlich et présentés le 28 mai 1943 devant le Volksgerichtshof (Tribunal du peuple), à Trèves.
Avec dix-neuf de ses camarades, il fut condamné à mort pour "menées de résistance contre l’occupant, aide à l’ennemi et espionnage". Il fut interné à la prison de Rheinbach (Rhénanie-du-Nord) puis envoyé celle de Klingelpütz, à Cologne où il fut guillotiné le 31 août 1943 à 19h35.
il fut inhumé au cimetière ouest de Cologne.
Il obtint la mention « Mort pour la France » apposée sur son acte de décès et le titre de "Déporté et interné résistant" attribué en 1950 et fut homologué au grade de sous-lieutenant des Forces françaises combattantes (FFC).
Il obtint la mention « Mort en déportation » par arrêté du 27 février 2006.
Son nom figure sur la plaque commémorative de la SNCF en gare de Paris-Lyon, à Paris (XIIe arr.)
Sources

SOURCES : dossier AVCC-SHD, Caen, AC 21 P 432294. — SHD Vincennes, GR 16 P 99954 (nc). — Thomas Fontaine, Guillaume Quesnée dans Cheminots victimes de la répression 1940-1945 Mémorial, sous la direction de Thomas Fontaine, Perrin/SNCF, Paris, 2017, page 306. — Mémoire des Hommes. — Mémorial genweb.

Jean-Louis Ponnavoy

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