Né le 13 août 1925 à Neuilly-sur-Marne (Seine-et-Oise aujourd’hui Seine-Saint-Denis ), exécuté sommairement le 26 août 1944 à Forfry (Seine-et-Oise, aujourd’hui Seine-et-Marne) ; ouvrier plombier ; résistant, 1er Régiment Franc de Paris, groupe Charles Hildevert (SOE-F Buckmaster).

Louis Lamant était le fils de Jules Lamant, artisan plombier - zingueur et de Louise Leblanc, infirmière. Ses parents s’étaient mariés le 23 avril 1921 à Neuilly-sur-Marne. Il apprit auprès de son père, artisan plombier - zingueur le métier de plombier.
Il s’engagea dans la Résistance avec son père Jules Lamant et son frère Albert, rejoignant un corps franc lié au réseau Armand Spiritualist, dépendant du SOE-F Buckmaster et plus particulièrement le bataillon Hildevert, créé par Charles Hildevert, marchand de légumes au Raincy, ancien combattant et médaillé militaire de la Grande Guerre, qui recruta à partir de 1942 des résistants dont un certain nombre d’anciens combattants, comme Jules Lamant, dans la banlieue Est de Paris. Selon le témoignage recueilli par Monique Houssin (Résistantes et Résistants de Seine-Saint-Denis op. Cit.), le 14 juillet 1944, la résistance locale décida de pavoiser la ville de Neuilly-sur-Marne aux couleurs tricolores. Louis Lamant, âgé de 18 ans, armé d’un revolver, accompagna un résistant local Maurice Lebeau, pour assurer sa protection pendant que Maurice Lebeau posait les drapeaux.
A la mi-août le réseau Armand-Spiritualist s’organisa militairement grâce aux armes reçues et forma plusieurs compagnies, créant le 1er Régiment Franc de Paris. Le 26 août le bataillon Hildevert, vint du Raincy réceptionner un parachutage à Oissery (Seine-et-Oise, aujourd’hui Seine-et-Marne), aux alentours de l’étang de Rougemont. Oissery et ses alentours furent le théâtre de violents combats, mais la disproportion des forces et des armements aboutit à un véritable massacre dans les rangs des résistants. Jules Lamant et ses fils réussirent à survivre à ce premier combat et parvinrent à se réfugier avec plusieurs camarades (dont Alfred Ruelle, également de Neuilly-sur-Marne) dans la commune voisine de Forfry, à l’intérieur des ruines du château Boissy. Découverts par les Allemands ils furent tous exécutés sommairement, abattus d’une rafale de mitrailleuse. Jules Lamant et ses deux fils, Albert et Louis furent inhumés dans le carré militaire du cimetière communal de Neuilly-sur-Marne.
Louis Lamant obtint la mention mort pour la France, fut homologué FFI et obtint le statut interné-résistant (DIR). Il reçut la Médaille militaire à titre posthume par décret du 14 janvier 1961. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis) place Henri Barbusse. Une rue « Jules Lamant et ses fils » à Neuilly-sur-Marne fut dénommée ainsi par délibération municipale du 22 octobre 1944.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Seine-Saint-Denis (état civil, recensements) — SHD Vincennes GR 16 P 332901 et SHD Caen AVCC AC 21 P 63491 (nc) — Monique Houssin Résistantes et Résistants de Seine-Saint-Denis, un nom, une rue, une histoire Éditions de l’Atelier 2004 — Site internet de Gilles Primout La Libération de Paris — Mémoire des Hommes — Mémorial genweb.

Michel Thébault

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