Né le 24 juillet 1898 à Gilly (canton de Vaud, Suisse) et massacré le 23 juin 1944 à Saint-André-de-Corcy (Ain) ; boucher, puis hongreur et maréchal-ferrant ; victime civile

Pierre tombale de la sépulture de Paul Bourgeois au cimetière de Saint-André-de-Corcy.
En 1914, il était domicilié à Loisin (Haute-Savoie).
Paul Bourgeois fut incorporé le 16 avril 1917 au 140e régiment d’infanterie. Il intégra le 9e bataillon de marche le 11 octobre 1917, puis le 307e régiment d’infanterie le 22 avril 1918. Porté disparu (à tort, selon sa fiche militaire) le 3 août 1918 alors que son unité est au combat au sud-ouest de la ferme de la Maladrerie à Bazoches-sur-Vesles (Aisne). Le 5 août 1918, il fut déclaré déserteur.
Ils se présenta volontairement le 31 octobre 1928 au bureau de la place de Paris. Il fut alors jugé devant le conseil de guerre pour "désertion en temps de guerre à l’étranger". Rapidement il fut réaffecté à une unité militaire avant de pouvoir rejoindre son foyer à Thonon (Haute-Savoie), le 4 novembre 1929.
Entre 1918 et 1928, il fut donc officiellement considéré comme déserteur et recherché en tant que tel. Dans le même temps, il se maria le 14 août 1920 à Allinges (Haute-Savoie) avec Marie, Véronique Fontanel (1900-1996) avec qui il eut une fille, Violette Bourgeois (1920-2015) et un fils, Jean Bourgeois (né en 1925).
En 1936, il était domicilié à Orcier (Haute-Savoie).
Le 23 août 1944 vers 5 heures 30 et pour une raison inconnue, une trentaine d’Allemands entourèrent le domicile de Paul Bourgeois à Saint-André-de-Corcy (Ain). Ce dernier tenta de s’échapper par son grenier en accédant à l’étage de l’écurie de son voisin, Monsieur Cotte.
Paul Bourgeois fut touché par des rafales de mitraillette et grièvement blessé. Les Allemands entrèrent dans son domicile, saisirent une somme de 26.000 francs et montèrent à l’étage où se trouvait Paul Bourgeois, mourant.
Il fut interrogé avant d’être achevé de deux balles.
Monsieur Cotte, son voisin, qui examina son cadavre immédiatement après, inventoria trois principales blessures par balle : une à la hanche gauche, une au cou et une au cœur.
Paul Bourgeois est inhumé au cimetière de Saint-André-de-Corcy.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Rhône et Métropole, Fonds du service du Mémorial de l’oppression et de la délégation régionale du Service de recherche des crimes de guerre ennemis, 3808 W 109 (nc). — Arch. Dép. Haute-Savoie, recrutement militaire, 1 R 838. — AVCC Caen AC 21 P 317628 (nc). —
Le livre noir des crimes Nazis dans l’Ain pendant l’Occupation, Les éditions du Bastion, p. 74. — Geneanet

Benoît Prieur, Jean-Louis Ponnavoy

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