Né le 10 septembre 1920 à Boissy-sans-Avoir (Seine-et-Oise, Yvelines) , exécuté sommairement en représailles, le 23 août 1944 à Méré (Seine-et-Oise, Yvelines) ; auxiliaire des Postes ; victime civile.

Monument aux fusillés à Méré. Cliché MagMéré.
Monument aux fusillés à Méré. Cliché MagMéré.
Raymond Sénéchal était domicilié à Neauphle-le-Vieux (Seine-et-Oise, Yvelines) et travaillait comme auxiliaire des Postes.
Il épousa Yvette, Marcelle Lavis, née en 1926.
Le 23 août 1944, vers 8h, un détachement allemand stationné à Jouars-Pontchartrain (Seine-et-Oise, Yvelines) effectua une reconnaissance vers la gare de Montfort-l’Amaury – Méré (Seine-et-Oise, Yvelines). Ce détachement comprenait un char d’assaut et deux camions dans lesquels se trouvaient une trentaine de soldats. Après avoir encerclé le hameau de la gare et visité les maisons, les Allemands emmenèrent sur la nationale 12 la population qui s’y trouvait : cinq hommes et deux femmes. Georges Chaumette chef de district au service du ravitaillement et parlant allemand intervint, ces deux dernières furent relâchées peu après ainsi qu’un vieillard. Les autres furent fusillés à proximité d’un bois à environ 600 mètres de la gare. Raymond Sénéchal, à vélo, « Venait de Boissy-sans-Avoir pour chercher un médecin (à Montfort) car sa jeune femme était prête d’accoucher, arrêté par un détachement SS en retraite qui venait de découvrir des cadavres de soldats allemands, abattu sur place alors que la ville fêtait sa Libération » . Sa fille Monique naquit ce même jour. Lors de leur raid, les Allemands incendièrent deux maisons, un garage et une scierie.
Parmi les victimes figuraient Raymond Sénéchal, mais aussi Georges Chaumette, Adrien Kermarec et Désiré Le Prigent.
Ces exécutions auraient eu lieu en représailles de la mort de deux soldats allemands le 18 août 1944 au cours d’un engagement entre les éléments avancés américains et d’arrière-garde allemande en position dans la région de Neauphle-le-Château – Pontchartrain. Ces derniers patrouillaient sur la nationale 12 à hauteur de la gare de Montfort-l’Amaury. Selon une note des Renseignements Généraux datée du 28 mars 1946, un des chars présents le 23 août aurait été mis en hors de combat à Bois-d’Arcy et une grande partie des éléments de l’unité en cause aurait été faite prisonnière dans la région de Poissy-Saint-Germain-en-Laye.
La mention « Mort pour la France » a été inscrite en marge de son acte de décès.
Son nom figure sur les monuments aux morts de Boissy-sans-Avoir et de Méré, et sur le monument commémoratif 1939-1945 de Méré, au bord de la RN12, en l’honneur des quatre victimes qui furent massacrées en ce lieu. Le texte gravé sur ce monument est « Ici le 23 août 1944 furent massacrés par les Allemands CHAUMETTE Georges , KERMAREC Adrien, LE PRIGENT Désiré, SÉNÉCHAL Raymond] ».
Méré (Yvelines), 23 août 1944
Sources

SOURCES : Arch. Dép. des Yvelines, 1604W8 (Service de recherche des crimes de guerre, affaire de Montfort-l’Amaury). — « Evènements tragiques du 17 au 23 août 1944 », Les Amis de François Quesnay dans MagMéré, janvier 2021, article écrit à partir des archives citées et des témoignages des familles des victimes et de Serge Bissonet qui nous a transmis l’article. — Notes Annie Pennetier.

Fabrice Bourrée

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