Né le 16 avril 1915 à Odessa (Empire russe), mort au combat le 23 août 1944 à Bourgoin (aujourd’hui Bourgoin-Jallieu, Isère) ; militaire de carrière (lieutenant de cavalerie) ; résistant de l’Armée secrète, homologué Forces françaises de l’Intérieur.

Paul Lositsky, parfois erronément orthographié Lositski, était le fils de Léon, Franzevitch, officier de l’armée impériale russe, et de Zénaïde Pavlovna, son épouse.
Il avait un frère prénommé Léon, de quatre ans son aîné.
Proches de la famille impériale, leurs parents furent massacrés sous leurs yeux en 1919. Ils durent leur salut à un officier tsariste qui les prit sous son aile et les emmena en France. Nommé régisseur d’une maison bourgeoise à Salagnon (Isère), il y emménagea avec les deux enfants.
Paul Lositsky obtint la nationalité française par décret du 26 novembre 1933. Il était alors domicilié à Beaurepaire (Isère).
Suivant l’exemple paternel, les deux garçons embrassèrent la carrière militaire.
Après son baccalauréat, Paul Lositsky intégra l’école d’application de la cavalerie et du train à Saumur (Maine-et-Loire).
Il était lieutenant de cavalerie à la veille de la seconde guerre mondiale.
Le 12 mai 1940, à la tête d’un peloton de chars SOMUA, il participa à la bataille de Hannut (Belgique), une des premières batailles de chars de la seconde guerre mondiale.
Paul Lositsky s’engagea dans la Résistance, dans le Vercors tout d’abord, à partir de mars 1943.
Il rejoignit le secteur 7 de l’AS-Isère à partir de février 1944 et fut chargé par le capitaine Rémy (Joseph Fracassetty) de l’instruction militaire des maquisards du secteur.
Il fut tué le 23 août 1944 à Jallieu (aujourd’hui, Bourgoin-Jallieu, Isère) dans les combats pour la libération des communes de Bourgoin (aujourd’hui, Bourgoin-Jallieu, Isère) et de Jallieu.
Il tomba lors des combats qui se déroulèrent autour des silos des magasins généraux à proximité de la gare ferroviaire. Gardés par des soldats de la Kriegsmarine, ceux-ci renfermaient plusieurs centaines de tonnes de marchandises diverses destinées à la marine de guerre allemande.
Grièvement blessé, il fut transporté à la clinique Saint-Vincent-de-Paul de Jallieu (aujourd’hui, Bourgoin-Jallieu, Isère) où il décéda à 19h00.
Paul Lositsky obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué résistant, lieutenant des Forces françaises de l’Intérieur.
Un arrêté du ministre de la guerre du 10 septembre 1945, paru au journal officiel du 15 septembre 1945 indique que Paul Lositsky est considéré comme maintenu en activité sans interruption de service jusqu’à son décès.
Il est enterré à Salagnon.
Son nom figure sur une stèle érigée érigée à l’entrée des magasins généraux, 2 route de Saint-Jean-de-Bournay à Bourgoin-Jallieu, sur le monument aux morts de Salagnon, sur le monument aux morts de Bourgoin-Jallieu : « Les résistants du secteur 7 à leurs camarades... » et sur la plaque commémorative apposée dans l’escalier d’honneur de la mairie de Romans-sur-Isère (Drôme).
Son frère Léon, capitaine de la légion étrangère, fidèle à Vichy, mourut dans les combats fratricides de la campagne de Syrie le 26 juin 1941.


Notice provisoire


Voir : Bourgoin et Jallieu
Sources

SOURCES : SHD Vincennes, GR 19 P 38/14 ; GR 16 P 377360 et GR 16 P 379217 (nc). — AVCC Caen, AC 21 P 80664 (nc). — Mémoire des hommes. — Mémorial GenWeb. — Geneanet. — L’essor, 15 août 2014ECOMEDIA, 5 septembre 2015JORF Gallica — État civil.

Jean-Luc Marquer

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