Orelle - Le Thyl (Savoie), 5 septembre 1944
Alors que des soldats allemands avaient pris en otages les hommes d’un hameau de la commune du Thyl (Savoie) et les retenaient dans une école d’Orelle, des soldats de la 1ère Armée française tirèrent sur un canon allemand qui se trouvait à côté de l’école pour tenter de le détruire, faisant dix victimes villageoises.
Le mardi 5 septembre 1944 au matin un petit groupe de FFI, en mission de reconnaissance, passa au hameau de Bois-Dessous (commune du Thyl, Maurienne) pour se ravitailler et se renseigner sur la présence allemande dans le secteur d’Orelle. Peu après, une section de l’Afrika-korps arriva à son tour et interrogea la population sur la présence des résistants qui avaient été repérés et pris en chasse. En début d’après-midi, les Allemands furent de retour sans rien avoir trouvé. Le petit village comptait alors beaucoup plus d’habitants que normalement, plusieurs familles étant venues s’y réfugier en raison des combats qui se déroulaient dans la vallée. Menaçant d’exécution, frappant, les Allemands rassemblèrent la population, firent sortir le bétail des étables et incendièrent le hameau, comme ils le firent également au village de Bois-Dessus. Femmes et hommes furent séparés, descendus dans la vallée, au hameau de la Denise (commune d’Orelle), et rassemblés dans la cour de l’école. Il y avait là deux bébés de six mois avec leurs mères. Les hommes furent alignés contre un mur, fouillés et dépouillés de leurs objets de valeur. Un canon de 105 se trouvait à quelques mètres d’eux.
Soudain l’artillerie du Fort du Télégraphe ouvrit le feu sur le hameau. Depuis la veille un groupement de la 1ère Armée française était arrivé par Valloire et y avait installé des batteries d’artillerie. Plusieurs obus tombèrent à proximité de l’école. C’est à l’évidence la pièce de 105 qui était l’objectif visé.
Dans l’école ce fut la panique. Les soldats allemands donnèrent l’ordre aux femmes et aux enfants de se réfugier dans la cave et se mirent à l’abri tout en maintenant les hommes contre le mur. Deux obus explosèrent dans la cour tuant 9 des otages et en blessant grièvement 5 autres. Les blessés installés dans des maisons d’un hameau voisin restèrent 36 heures sans soins et l’un d’eux mourut dans les jours qui suivirent.
Les Allemands à qui l’on avait demandé de l’aide répondirent selon un témoignage « Allez chercher vos amis américains » et empêchèrent que l’on retirât les corps des victimes qui restèrent sur place jusqu’au 7 septembre 1944, jour de leur départ.
Une plaque commémorative se trouve dans la cour de l’ancienne école du Pont de la Denise contre les vestiges d’un mur de l’école d’Orelle, aujourd’hui détruite.
En 2004, un espace dédié au 5 septembre 1944, réalisé par des bénévoles, fut inauguré au village de Bois-Dessus pour le soixantième anniversaire de l’évènement.
Une stèle y a été érigée portant le nom des 10 victimes :
André Bard, Marcel Bard, Roger Bard, Jérôme Bochu, Louis Dughera, Constantin Pellegrini , Frédéric Fessemaz, Jean Francoz, Alexis Plan.
Il faut signaler le livre que Marie Ponce, nièce de Joseph et Louis Dughera, a consacré à l’histoire de sa famille marquée par le drame du 5 septembre 1944, un livre paru en 1994.
Soudain l’artillerie du Fort du Télégraphe ouvrit le feu sur le hameau. Depuis la veille un groupement de la 1ère Armée française était arrivé par Valloire et y avait installé des batteries d’artillerie. Plusieurs obus tombèrent à proximité de l’école. C’est à l’évidence la pièce de 105 qui était l’objectif visé.
Dans l’école ce fut la panique. Les soldats allemands donnèrent l’ordre aux femmes et aux enfants de se réfugier dans la cave et se mirent à l’abri tout en maintenant les hommes contre le mur. Deux obus explosèrent dans la cour tuant 9 des otages et en blessant grièvement 5 autres. Les blessés installés dans des maisons d’un hameau voisin restèrent 36 heures sans soins et l’un d’eux mourut dans les jours qui suivirent.
Les Allemands à qui l’on avait demandé de l’aide répondirent selon un témoignage « Allez chercher vos amis américains » et empêchèrent que l’on retirât les corps des victimes qui restèrent sur place jusqu’au 7 septembre 1944, jour de leur départ.
Une plaque commémorative se trouve dans la cour de l’ancienne école du Pont de la Denise contre les vestiges d’un mur de l’école d’Orelle, aujourd’hui détruite.
En 2004, un espace dédié au 5 septembre 1944, réalisé par des bénévoles, fut inauguré au village de Bois-Dessus pour le soixantième anniversaire de l’évènement.
Une stèle y a été érigée portant le nom des 10 victimes :
André Bard, Marcel Bard, Roger Bard, Jérôme Bochu, Louis Dughera, Constantin Pellegrini , Frédéric Fessemaz, Jean Francoz, Alexis Plan.
Il faut signaler le livre que Marie Ponce, nièce de Joseph et Louis Dughera, a consacré à l’histoire de sa famille marquée par le drame du 5 septembre 1944, un livre paru en 1994.
Sources
SOURCES : Arch. Dép.Rhône 3808 W 1321. — Victimes de guerre en Maurienne, Maurienne Généalogie, 2007. — Marie Ponce, Le soleil sous les cendres, La Fontaine de Siloé, 1994.
Michel Aguettaz