Le 9 septembre l’ennemi passa à l’attaque du maquis du Haut-du-Bois à Xamontarupt. Il y eut 10 tués au combat et 4 fusillés dont 3 à Cheniménil.

En juillet 1944, le maquis d’Eloyes (Vosges) fut créé avec une trentaine de jeunes réfractaires au STO qui se cachèrent au lieu-dit Haut-du-Bois, dont il prit le nom. Il se trouvait situé sur la commune de Xamontarupt (Vosges) et dépendait du 2e groupement des Vosges. Un terrain de parachutage fut installé sous le nom de code de ˮRoiteletˮ. Un premier parachutage d’armes eut lieu le 2 août 1944 mais les volontaires affluaient et atteignirent plus de 300 hommes au début septembre. Un deuxième parachutage fut effectué dans la nuit du 8 au 9 septembre 1944 mais cela ne suffit pas pour armer tous les FFI. Le nouveau chef du maquis, Henri Perrin d’Épinal dit "Achille" dut se résoudre à renvoyer dans leurs foyers ceux qui n’étaient pas équipés.
Le 9 septembre 1944 au matin, Achille, quitta le camp pour aller prendre contact à Éloyes avec le major Brown, chef de la mission franco-britannique. À son arrivée dans le village, il fut arrêté par une patrouille allemande, interrogé et détenu jusqu’au soir. En son absence le lieutenant Girod prit le commandement du maquis qui ne comptait plus qu’une centaine d’hommes et en organisa la défense. Vers la mi-journée un bataillon allemand encadré par des SS attaqua dans le ravin du Ruxelier. Le combat fut violent et malgré la disproportion des forces en présence et l’armement inégal, les résistants tinrent leur position avant d’être submergés. Le lieutenant Girod se porta en avant de la défense. Il fut blessé par une balle à l’omoplate, deux balles dans le mollet et un éclat de grenade à la cuisse droite. Ses camarades l’évacuèrent et il fut soigné ultérieurement à l’hôpital de Remiremont (Vosges). La pression allemande devint de plus en plus forte et les maquisards qui avaient de nombreux tués et blessés furent contraints de décrocher, après avoir incendié le dépôt de munitions. L’ordre de repli donné par l’adjudant Munch sauva la vie de beaucoup d’hommes qui parvinrent à s’échapper vers le massif du Fossard, en s’infiltrant grâce à leur bonne connaissance des lieux, au travers du verrou allemand, installé sur le chemin menant au moulin Hocquaux à la Bisoire.
Il faut aussi préciser qu’ils furent aidés dans l’après-midi par un appui aérien des aviateurs américains qui avaient été appelés et qui, en deux passages, firent subir de lourdes pertes à l’ennemi, de l’ordre d’une centaine de morts et deux cents blessés. Les résistants laissèrent dix tués sur le terrain. Dans les mêmes moments, le père de Paul Dufour, Louis Dufour, fut fusillé à Jarménil (Vosges) de même qu’[André et Édouard Antoine. Trois résistants furent capturés et également fusillés à Cheniménil (Vosges), Jean David (20 ans), Albert Delaitre (27 ans) et Joseph Ulrich (32 ans).
Liste des tués au combat :
BOLMONT Marcel, Aimé
DESCHASEAUX Jean, Louis, Émile
DUFOUR Paul, Julien
LACUVE André, Louis, Marie
LEGRAND Marcel, Raymond
LOHNER Léon, Christian
RÉMY César, Charles, Calixte, Honorat
ROST Alphonse
SCHNEIDER Jean, Louis, Désiré
VALENTIN Marcel, Camille, Joseph
Sources

SOURCES : Wikipédia Maquis du Haut-du-Bois.— Mémorial Genweb.

Jean-Louis Ponnavoy

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