Né le 5 juin 1925 à Saint-Hilaire-Taurieux (Corrèze), exécuté sommairement le 29 juillet 1944 à Beynat (Corrèze) ; étudiant ; maquisard de l’Armée secrète (AS).

Georges Charageat
Georges Charageat
Crédit : Pdf en ligne : Nos racines, la clé des champs (cf. sources).
Georges Charageat était le fils de Rémi Charageat, négociant, né en 1894, ancien combattant de 1914-1918 dans l’artillerie, en France et dans l’armée d’Orient, maire de la commune de Saint-Hilaire-Taurieux, et de son épouse Marie-Louise, institutrice, née en 1895. Georges avait une sœur prénommée Paulette, née en 1922. Il étudia au lycée Périer à Tulle avant d’entrer en 3e au collège technique de Brive pour y préparer l’examen d’admission à l’école de travaux publics.
Il entra dans la Résistance avec son père et sa sœur. Menacé d’arrestation par la Milice à Brive, il revint à Saint-Hilaire-Taurieux où il suivit des cours par correspondance.
Le 7 juin 1944, alors qu’à l’appel de Londres se produisait une levée en masse, Georges Charageat rejoignit le maquis au sein du bataillon AS de Pique, compagnie Capsiau.
Le 29 juillet 1944, il faisait partie d’un groupe de maquisards qui devaient établir un campement au carrefour du Périer sur la RN 121, à 2 km de Beynat. Les maquisards, dont beaucoup n’avaient pas encore reçu leurs armes, arrivèrent sur les lieux dans deux autocars. Alors que le matériel était déchargé, une patrouille de 4 hommes fut envoyée en reconnaissance. A 150 m, ils tombèrent dans une embuscade tendue par une compagnie motorisée du 3e bataillon du 95e Régiment de sécurité. René Chancellé fut tué sur le coup. Pierre Laumond et Georges Charageat, furent blessés et capturés. Soignés puis interrogés, ils refusèrent de livrer des renseignements et furent exécutés sommairement d’une balle dans la tête. Le caporal-chef André Denis “fit le mort” et échappa au coup de grâce.
Quelques instants plus tard, René Bouvy et Bernard Haller, chargés de couvrir le repli du groupe, furent tués au combat.
Georges Charageat, qui repose dans le cimetière de sa commune natale, obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué FFI, titulaire de la Croix de Combattant volontaire de la Résistance. Il fut cité à l’ordre de l’armée. Son nom est inscrit sur la stèle commémorative érigée sur le lieu du drame, et sur plusieurs autres plaques et monuments, dans sa commune natale, au lycée Périer à Tulle, ainsi qu’à Brive-la-Gaillarde.


Voir Beynat (Corrèze), 29 juillet 1944
Sources

SOURCES : Service historique de la Défense, AVCC, Caen, AC 21 P 42090 et Vincennes GR 16 P 120225 (nc). — Mémoire des Hommes. — MémorialGenWeb. — Recensement de 1921 à Saint-Hilaire-Taurieux et registre matricule militaire de Rémi Charageat, archives de Corrèze en ligne. — Nos racines, la clé des champs, 29 juillet 1944, le drame du Périer de Beynat.

Dominique Tantin

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