Né le 11 avril 1925 à Fulleren (Haut-Rhin), mort en action le 29 juillet 1944 à Beynat (Corrèze) ; élève instituteur ; maquisard de l’Armée secrète (AS).

Bernard Haller
Bernard Haller
Crédit : Pdf Nos racines, la clé des champs (cf. sources)
Bernard Haller
Bernard Haller
Crédit : l’Alsace (périodique en ligne)
Bernard Haller était le fils d’un couple d’enseignants alsaciens. Son père, Albert, né en 1895, avait épousé en 1923, à Meyenheim (Haut-Rhin), Maria Didierlaurent, née en 1900 à Husseren-Wesserling (Haut-Rhin). Il était l’ainé d’une fratrie de six enfants.
En septembre 1939, il entra en classe préparatoire de l’école normale à Colmar, mais toutes les écoles normales d’Alsace-Moselle durent se replier en Poitou, Dordogne et Haute-Vienne. Bernard Haller se retrouva donc à Solignac (Haute-Vienne), dans les locaux de l’abbaye avec les élèves de l’école normale d’Obernai et quelques élèves de l’école normale de Metz, parmi lesquels René Bouvy.
En 1944, Bernard Haller et René Bouvy, à l’instar de nombreux autres normaliens, rejoignirent le maquis, dans les rangs du bataillon AS de Pique, compagnie Capsiau. Le 29 juillet 1944, ils faisaient partie d’un groupe de maquisards qui devaient établir un campement au carrefour du Périer sur la RN 121, à 2 km de Beynat. Les maquisards, dont beaucoup n’avaient pas encore reçu leurs armes, arrivèrent sur les lieux dans deux autocars. Alors que le matériel était déchargé, une patrouille de 4 hommes fut envoyée en reconnaissance. A 150 m, ils tombèrent dans une embuscade tendue par une compagnie motorisée du 3e bataillon du 95e Régiment de sécurité. René Chancellé fut tué sur le coup. Georges Charageat et Pierre Laumond, blessés et capturés, refusèrent de livrer des renseignements et furent exécutés sommairement d’une balle dans la tête. Le caporal-chef André Denis “fit le mort” et échappa au coup de grâce. Quelques instants plus tard, René Bouvy et Bernard Haller, chargés de couvrir le repli du groupe, furent tués au combat.
Il obtint la mention « Mort pour la France ».
Nous n’avons pas trouvé de dossier d’homologation au SHD de Vincennes.
La Médaille de la Résistance lui fut décernée à titre posthume (décret du 11 mars 1947).
Son nom est inscrit sur la stèle commémorative érigée sur le lieu du drame. Il repose dans le caveau familial à Fellering (Haut-Rhin).

Voir Beynat (Corrèze), 29 juillet 1944
Sources

SOURCES : AVCC Caen, AC 21 P 51057 (Prénom Albert, nc) — Mémoire des Hommes. — MémorialGenWeb. — Nos racines, la clé des champs, 29 juillet 1944, le drame du Périer de Beynat. — Photographie in l’Alsace, périodique en ligne

Dominique Tantin

Version imprimable