MANGIN Camille, Louis
Né le 29 octobre 1898 à Corcieux (Vosges), mort en action le 6 juin 1944 à Taintrux (Vosges) ; mécanicien ; résistant des Forces françaises de l’Intérieur (FFI).
Camille, Louis Mangin était le fils de Louis, Marc, cultivateur, et de Marie, Adèle Tisserand, sans profession. Il se maria le 14 juin 1923 à La Houssière (Vosges) avec Léone, Maria Vançon, dont il eut six enfants. Il était domicilié à La Houssière et exerçait le métier de mécanicien.
Il entra dans la Résistance au 4e groupement des Vosges et au maquis de Corcieux (Vosges).
Le 6 juin 1944, à l’annonce du débarquement en Normandie, le maquis de Corcieux reçut l’ordre du soulèvement afin d’empêcher les troupes allemandes de partir vers le front. Les hommes qui étaient cantonnés chez eux se préparaient depuis des mois. Ce fut le seul maquis à entrer en action ce jour-là car tous les autres avaient reçu au dernier moment l’ordre de ne pas déclencher la guérilla à cause du manque d’armes et de munitions.
Dans la nuit du 5 au 6 juin, à 4h45 le capitaine Marcel Vinchard qui commandait le maquis partit avec 150 hommes à l’attaque de la garnison allemande de Taintrux (Vosges). Camille Mangin faisait partie du groupe Pierrat. L’objectif était de capturer les 14 gradés allemands qui logeaient au café Gérard. Commandé par Philippe Pierrat, fils du maire de Taintrux, le groupe pénétra dans le café, mitraillette à la main, et captura tous les gradés. Des coups de feu éclatèrent soudain et les Allemands cantonnés à la mairie contre-attaquèrent. La lutte devint inégale, les FFI se battant à l’intérieur du café et au dehors pendant deux heures, tout en tenant en respect les prisonniers capturés. Philippe Pierrat blessé à la tête sortit pour essayer de se mettre en liaison avec les autres FFI mais après avoir abattu plusieurs soldats allemands, il tomba frappé à mort, non loin de ses hommes. A l’intérieur du café et aux abords la lutte continua et trois autres résistants, André Christal, Charles Galmard et Camille Mangin et furent également frappés à mort au lieu-dit "La ville du Pré", à Taintrux.
Les cinq survivants du groupe, René Anxionnat, Gaston Moulin, André et René Parisot, et Louis Vincent, dont les munitions étaient épuisées, furent désarmés et conduits à la Gestapo de Saint-Dié (Vosges), où ils furent torturés. Le lendemain soir, ils furent ramenés mourants à Taintrux et achevés sur la place publique d’une rafale de mitraillette. Leurs corps furent laissés à côté de leurs quatre camarades morts au combat la veille.
Camille Mangin obtint la mention « Mort pour la France », le titre de "Déporté et interné résistant" (DIR) et fut homologué au grade de sergent des Forces françaises de l’Intérieur (FFI).
Son nom figure sur le monument aux morts et la plaque commémorative 1939-1945, à La Houssière et sur le monument aux morts 1939-1945, à Taintrux.
Il entra dans la Résistance au 4e groupement des Vosges et au maquis de Corcieux (Vosges).
Le 6 juin 1944, à l’annonce du débarquement en Normandie, le maquis de Corcieux reçut l’ordre du soulèvement afin d’empêcher les troupes allemandes de partir vers le front. Les hommes qui étaient cantonnés chez eux se préparaient depuis des mois. Ce fut le seul maquis à entrer en action ce jour-là car tous les autres avaient reçu au dernier moment l’ordre de ne pas déclencher la guérilla à cause du manque d’armes et de munitions.
Dans la nuit du 5 au 6 juin, à 4h45 le capitaine Marcel Vinchard qui commandait le maquis partit avec 150 hommes à l’attaque de la garnison allemande de Taintrux (Vosges). Camille Mangin faisait partie du groupe Pierrat. L’objectif était de capturer les 14 gradés allemands qui logeaient au café Gérard. Commandé par Philippe Pierrat, fils du maire de Taintrux, le groupe pénétra dans le café, mitraillette à la main, et captura tous les gradés. Des coups de feu éclatèrent soudain et les Allemands cantonnés à la mairie contre-attaquèrent. La lutte devint inégale, les FFI se battant à l’intérieur du café et au dehors pendant deux heures, tout en tenant en respect les prisonniers capturés. Philippe Pierrat blessé à la tête sortit pour essayer de se mettre en liaison avec les autres FFI mais après avoir abattu plusieurs soldats allemands, il tomba frappé à mort, non loin de ses hommes. A l’intérieur du café et aux abords la lutte continua et trois autres résistants, André Christal, Charles Galmard et Camille Mangin et furent également frappés à mort au lieu-dit "La ville du Pré", à Taintrux.
Les cinq survivants du groupe, René Anxionnat, Gaston Moulin, André et René Parisot, et Louis Vincent, dont les munitions étaient épuisées, furent désarmés et conduits à la Gestapo de Saint-Dié (Vosges), où ils furent torturés. Le lendemain soir, ils furent ramenés mourants à Taintrux et achevés sur la place publique d’une rafale de mitraillette. Leurs corps furent laissés à côté de leurs quatre camarades morts au combat la veille.
Camille Mangin obtint la mention « Mort pour la France », le titre de "Déporté et interné résistant" (DIR) et fut homologué au grade de sergent des Forces françaises de l’Intérieur (FFI).
Son nom figure sur le monument aux morts et la plaque commémorative 1939-1945, à La Houssière et sur le monument aux morts 1939-1945, à Taintrux.
Sources
SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 85840 (nc).— SHD, Vincennes, GR 16 P 389418 (nc).— Mémoire des Hommes.— Mémorial GenWeb.— Recensement de population année 1936.
Jean-Louis Ponnavoy