Né le 16 mars 1906 à Vienville (Vosges), exécuté sommairement le 7 juin 1944 à Taintrux (Vosges) ; cultivateur ; résistant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

André Parisot était le fils de Michel Jean Baptiste et de Angèle Fidéline Pougot. Il était marié avec Marie Marguerite Thiéry et domicilié à Corcieux (Vosges) où il exerçait le métier de cultivateur.
Il entra dans la Résistance au 4e groupement des Vosges et au maquis de Corcieux.
Le 6 juin 1944, à l’annonce du débarquement en Normandie, le maquis de Corcieux reçut l’ordre du soulèvement afin d’empêcher les troupes allemandes de partir vers le front. Les hommes qui étaient cantonnés chez eux se préparaient depuis des mois. Ce fut le seul maquis à entrer en action ce jour-là car tous les autres avaient reçu au dernier moment l’ordre de ne pas déclencher la guérilla à cause du manque d’armes et de munitions.
Dans la nuit du 5 au 6 juin, à 4h45 le capitaine Marcel Vinchard qui commandait le maquis partit avec 150 hommes à l’attaque de la garnison allemande de Taintrux (Vosges). André Parisot faisait partie du groupe Pierrat. L’objectif était de capturer les 14 gradés allemands qui logeaient au café Gérard. Commandé par Philippe Pierrat, fils du maire de Taintrux, le groupe pénétra dans le café, mitraillette à la main, et captura tous les gradés. Des coups de feu éclatèrent soudain et les Allemands cantonnés à la mairie contre-attaquèrent. La lutte devint inégale, les FFI se battant à l’intérieur du café et au dehors pendant deux heures, tout en tenant en respect les prisonniers capturés. Philippe Pierrat blessé à la tête sortit pour essayer de se mettre en liaison avec les autres FFI mais après avoir abattu plusieurs soldats allemands, il tomba frappé à mort, non loin de ses hommes. A l’intérieur du café et aux abords la lutte continua et trois autres résistants, Charles Galmard, Camille Mangin et André Christal furent également frappés à mort au lieu-dit "La ville du Pré", à Taintrux.
Les cinq survivants du groupe, René Anxionnat, Gaston Moulin, André Parisot, René Parisot, et Louis Vincent, dont les munitions étaient épuisées, furent désarmés et conduits à la Gestapo de Saint-Dié (Vosges), où ils furent torturés. Le lendemain soir, ils furent ramenés mourants à Taintrux et achevés sur la place publique d’une rafale de mitraillette. Leurs corps furent laissés à côté de leurs quatre camarades morts au combat la veille.
André Parisot obtint la mention « Mort pour la France » et le titre de "Déporté et interné résistant" et fut homologué soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Il reçut à titre posthume la Médaille de la Résistance française par décret du 5 janvier 1959 publié au JO du 13 janvier 1959.
Son nom figure sur le monument aux morts de Corcieux et sur le monument aux morts 1939-1945 de Taintrux (Vosges).
Sources

SOURCES : SHD, Vincennes, GR 458298 (nc). — AVCC Caen, AC 21 P 655499 (nc). — Association Maurice Vissà - Editions de l’Avière Maison des cités ouvrières Les combats de Taintrux.— Francebleu 3 juin 2019 TÉMOIGNAGES - Le 6 juin 1944, le maquis de Corcieux se soulève.— Mémoire des Hommes.— Mémorial GenWeb.— État civil (acte de décès).

Jean-Louis Ponnavoy

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