Né le 17 mai 1924 aux Arrentès-de-Corcieux (Vosges), exécuté sommairement le 7 juin 1944 à Taintrux (Vosges) ; commis de perception ; résistant FFI, homologué DIR.

René Parisot était le fils de Camille Joseph et de Marie Anne Deparis, tous deux cultivateurs. Il était célibataire et domicilié à Corcieux (Vosges). Il exerçait le métier de commis de perception.
Il entra dans la Résistance au 4e groupement des Vosges et au maquis de Corcieux à compter du 1er juillet 1943.
Le 6 juin 1944, à l’annonce du débarquement en Normandie, le maquis de Corcieux reçut l’ordre du soulèvement afin d’empêcher les troupes allemandes de partir vers le front. Les hommes qui étaient cantonnés chez eux se préparaient depuis des mois. Ce fut le seul maquis à entrer en action ce jour-là car tous les autres avaient reçu au dernier moment l’ordre de ne pas déclencher la guérilla à cause du manque d’armes et de munitions.
Dans la nuit du 5 au 6 juin, à 4h45 le capitaine Marcel Vinchard qui commandait le maquis partit avec 150 hommes à l’attaque de la garnison allemande de Taintrux (Vosges). René Parisot faisait partie du groupe Pierrat. L’objectif était de capturer les 14 gradés allemands qui logeaient au café Gérard. Commandé par Philippe Pierrat, fils du maire de Taintrux, le groupe pénétra dans le café, mitraillette à la main, et captura tous les gradés. Des coups de feu éclatèrent soudain et les Allemands cantonnés à la mairie contre-attaquèrent. La lutte devint inégale, les FFI se battant à l’intérieur du café et au dehors pendant deux heures, tout en tenant en respect les prisonniers capturés. Philippe Pierrat blessé à la tête sortit pour essayer de se mettre en liaison avec les autres FFI mais après avoir abattu plusieurs soldats allemands, il tomba frappé à mort, non loin de ses hommes. A l’intérieur du café et aux abords la lutte continua et trois autres résistants, Charles Galmard, Camille Mangin et André Christal furent également frappés à mort au lieu-dit "La ville du Pré", à Taintrux.
Les cinq survivants du groupe, René Anxionnat, Gaston Moulin, André Parisot, René Parisot, et Louis Vincent, dont les munitions étaient épuisées, furent désarmés et conduits à la Gestapo de Saint-Dié (Vosges), où ils furent torturés. Le lendemain soir, ils furent ramenés mourants à Taintrux et achevés sur la place publique d’une rafale de mitraillette. Leurs corps furent laissés à côté de leurs quatre camarades morts au combat la veille.
René Parisot obtint la mention « Mort pour la France » par ordre du ministre des Anciens combattant le 26 mars 1946, le titre de "Déporté et interné résistant" et fut homologué soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Il reçut à titre posthume la Médaille de la Résistance française par décret du 3é février 1960 publié au JO le 28 février 1960.
Son nom figure sur le monument aux morts, à Corcieux et sur le monument aux morts 1939-1945, à Taintrux (Vosges).
Sources

SOURCES : SHD Vincennes, GR 16 P 458367 (nc) ; GR 19 P 88/9. — AVCC Caen, AC 21 P 127014 (nc). — Association Maurice Vissà - Editions de l’Avière Maison des cités ouvrières Les combats de Taintrux.— Francebleu 3 juin 2019 TÉMOIGNAGES - Le 6 juin 1944, le maquis de Corcieux se soulève.— Mémoire des Hommes.— Mémorial genweb.— État civil (acte de décès).

Jean-Louis Ponnavoy

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