Né le 15 juillet 1924 à Janow (Pologne), tué au combat le 5 août 1944 à Saint-Quentin-sur-Isère (Isère) ; comptable ; résistant de l’Armée secrète, homologué Forces françaises de l’Intérieur

Charles GOLDBAUM
Charles GOLDBAUM
Photo : Claude Richard, Mémorial GenWeb, sous licence d’usage CC BY-NC-SA 2.0
Juif d’origine polonaise, Szjja, Charles Goldbaum était le fils de Michel, artisan maroquinier, et d’Ida, Bluma Szulmajster, son épouse. Il avait un frère, Maurice, né en 1926.
La famille émigra en France aux alentours de 1930. Un document conservé par la famille indique que Michel Goldbaum entra en France le 12 juillet 1929.
Elle s’installa à Paris (Seine, aujourd’hui Paris).
En 1936 naquit un troisième garçon, Marcel.
Charles Goldbaum entreprit des études de comptabilité.
En 1942, la famille Goldbaum habitait au 95 boulevard de Magenta dans le Xe arrondissement de Paris.
Peu de temps avant la rafle du 16 juillet 1942, Michel Goldbaum, puis ses deux fils ainés partirent se réfugier à Sassenage (Isère), commune de l’agglomération grenobloise.
Le reste de la famille devait les suivre quelques temps plus tard, mais la rafle survint. Ida Goldbaum, qui en avait eu quelque écho, confia son plus jeune fils à la concierge du 97 boulevard de Magenta.
Cette dernière partait en vacances dans sa famille qui habitait une maison tout près de l’Indre où se trouvait la ligne de démarcation. Marcel partit avec deux de ses cousines légèrement plus âgées que lui.
Ida Goldbaum était restée à Paris pour ranger les affaires et fermer l’appartement. Elle prit le train pour rejoindre Grenoble, mais elle fut arrêtée à Vierzon (Cher) puis déportée par le convoi n°14 parti le 8 août 1942 de Pithiviers (Loiret).
Marcel Goldbaum et ses cousines parvinrent à franchir la ligne de démarcation et rejoignirent le reste de la famille à Sassenage.
Charles et Maurice trouvèrent un emploi dans une scierie de Fontaine (Isère), puis décidèrent, comme plusieurs de leurs camarades, de rejoindre le maquis du Vercors, secteur 8 de l’AS-Isère.
Après l’assaut général donné le 21 juillet 1944 par les troupes allemandes au massif du Vercors, l’ordre de dispersion fut donné le 23 juillet 1944.
Charles et Maurice Goldbaum parvinrent à quitter le massif.
Charles Goldbaum fut tué au combat contre les Allemands le 5 août 1944.
Le même jour, Maurice Goldbaum rendit visite à son frère Marcel à Montbonnot (Montbonnot-Saint-Martin, Isère), où son père l’avait placé, quelques jours avant, en pension dans une famille, car il devait lui-même se cacher des persécutions allemandes.
Il était accompagné d’un camarade. Il voulait embrasser son frère avant de partir. Il avait l’air inquiet et semblait très pressé. Ce fut la dernière fois que Marcel le vit.
Fait prisonnier le 6 août 1944 et interné à Grenoble (Isère), Maurice Goldbaum fut porté disparu à cette date.
Le 8 août 1944, le corps de Charles Goldbaum fut retiré du lit de l’Isère au hameau du Replat à Saint-Quentin-sur-Isère (Isère).
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué résistant, soldat de 2nde classe des Forces françaises de l’Intérieur.
Cité à l’ordre de la Division à titre posthume le 26 novembre 1945 : « Soldat. courageux. Mort pour la France à Saint-Quentin-sur-Isère le 5 août 1944 », il fut décoré de la Croix de guerre avec étoile d’argent.
Il est inhumé depuis le 19 mai 1947 au cimetière parisien de Pantin (Seine-Saint-Denis).
Son nom figure sur la stèle commémorative des amis de Krasnik au cimetière parisien de Pantin (Seine-Saint-Denis), avec celui de son frère Maurice et celui de sa mère Ida, déportée à Auschwitz (Pologne) où elle fut assassinée le 1er août 1943.
Il figure également sur le monument aux morts de Sassenage (Godbaum Szjja)
Le mémorial de la Shoah à Paris et le Mémorial de Yad Vashem le recensent parmi les victimes de la Shoah.


Notice provisoire
Sources

SOURCES : SHD Vincennes, GR 16 P 261701 (nc). — AVCC Caen, AC 21 P 195686 (nc). — Informations et documents communiqués par Marcel Gerbault-Goldbaum. — Mémoire des hommes. — Geneanet. — Mémorial de la Shoah (Paris). — Yad Vashem, Jérusalem (Israël). — État civil

Jean-Luc Marquer

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