Né le 23 mars 1926 à La Bresse (Vosges), mort en action le 4 septembre 1944 à Neufmaisons (Meurthe-et-Moselle) ; mouleur ; résistant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Fernand Vaxelaire était le fils d’Alfred Eugène et de Marie Madeleine Duchene. Il était célibataire et domicilié 37 bis rue Carnot, à Raon-L’Étape. Il exerçait le métier de mouleur.
Il entra dans la Résistance avec son frère René au IIIe groupement du maquis des Vosges, G.M.A. (Groupe Mobile d’Alsace), secteur de Saint-Dié (Vosges), sous-secteur de Raon-L’Étape (Vosges), où ses services furent homologués à compter du 1er juin 1944.
Le GMA Vosges dont le PC se trouvait près de Raon-L’Étape comprenait plusieurs centaines d’hommes dont une majeure partie attendait d’être équipée et armée.
Un parachutage prévu à cet effet dans la nuit du 3 au 4 septembre 1944 sur le terrain de Veney échoua à cause de conditions météorologiques défavorables et fut reporté de 24 heures. Des centaines d’hommes du GMA ne purent être armés. Le capitaine Marc (Dr René Meyer) qui les commandait prit la décision vers minuit de les faire bivouaquer dans la ferme inhabitée de Viombois, situé sur la commune de Neufmaisons, en Meurthe-et-Moselle sous la protection de 70 hommes de la centurie du lieutenant Jean-Serge, bien armés. Malgré l’ordre de l’état-major d’évacuer cet endroit réputé dangereux, le capitaine Marc préféra pour des raisons logistiques rester sur sa position.
Le lendemain 4 septembre 1944 à neuf heures, les sentinelles firent feu sur une voiture de transmissions allemande. Deux autres incidents eurent lieu à onze heures et onze heures trente, ce qui eut pour effet d’alerter l’ennemi. À quatorze heures, les troupes allemandes, alertées par les fusillades, arrivèrent sur place. L’avance de l’ennemi fut enrayée dans un premier temps mais vers quinze heures alors que le capitaine Marc venait enfin de donner l’ordre d’évacuer la ferme, les Allemands lancèrent de violents assauts. Le combat dura six heures pendant lesquelles les maquisards se défendirent vaillamment, parfois au corps à corps. À 21 heures l’ennemi cessa le combat après avoir eu de lourdes pertes.
À 23h30, les avions alliés arrivèrent pour le parachutage mais ne voyant rien, ils repartirent vers l’Angleterre sans se douter de la tragédie.
56 maquisards furent tués à la ferme et une vingtaine d’autres, capturés après le combat furent exécutés les jours suivants. Les Allemands eurent 134 morts et 182 blessés, chiffres qui semblent surévalués
Fernand Vaxelaire était parmi les tués au combat. Au moment de l’attaque, Fernand et son frère qui n’étaient pas armés étaient réfugiés dans le bois environnant la ferme. Ils tentèrent de monter dans un arbre. Son frère réussit mais Fernand resta au sol. Il fut tué sur place où il fut retrouvé par la suite.
Il portait le n° 16 lors de l’inhumation dans la fosse commune. Son signalement était le suivant : « Brun, chemise grise, blouson bleu foncé, bottes. Objets trouvés : carte d’identité, porte-monnaie avec photo ».
L’acte de décès n° 27 établi le 19 janvier 1945 à Neufmaisons sans filiation porte la mention marginale « Mort pour la France » par décision du 20 décembre1947.
Une mention additive du 27 janvier 1956 à la fin du registre indique qu’il est « soldat dans la Résistance Intérieure Française. »
Son nom figure sur le Mémorial de la Résistance de la Ferme de Viombois, à Neufmaisons (Meurthe-et-Moselle).
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 170645 (nc).— SHD, Vincennes, GR 19 P 88/7 GMA pages 55 et 84.— Liliane Jérome Livre mémorial des victimes de Viombois 4 septembre 1944, 16 août 2016.— La Bataille de Lorraine de septembre 1944 à mars 1945 La bataille de la ferme de Viombois.— Geneawiki 88372 - Raon-l’Étape - Morts aux guerres.— Mémoire des Hommes.— Mémorial GenWeb.

Jean-Louis Ponnavoy

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