Né le 5 avril 1923 à Aïn Temouchet, province d’Oran (Algérie), mort au combat le 4 septembre 1944 à Sennecey-le-Grand (Saône-et-Loire) ; militaire ; parachutiste des Forces aériennes françaises libres (FAFL) ; soldat au 3ème Bataillon parachutiste SAS.

Lucien Djian était le fils de Jehan et de Hounina. Il était célibataire et s’engagea le 4 février 1943 à Oran dans les Forces aériennes françaises libres (FAFL) et fut intégré au 3e BIA (Bataillon d’infanterie de l’air) créé le 6 juin 1943 devenu en janvier 1944 le 3rd Special Air Service Battalion ou 3rd SAS et 3e RCP (Régiment de chasseurs parachutistes) pour les français. Il obtint son brevet de para le 16 février 1944 à Ringway (Angleterre) comme soldat de 1re classe et débarqua en France le 19 août 1944 sous les ordres du capitaine SAS Combaud de Roquebrune. Après avoir traversé toute la France de l’ouest à l’est, le le détachement de jeeps, commandé par le capitaine SAS Combaud de Roquebrune démarra de Tallans (Saône-et-Loire) le 4 septembre 1944 à 4h30 du matin, pour un raid sur Sennecey-le-Grand en lien avec la Résistance. Le sous-lieutenant Jacob Benhamou conduisait la 2e jeep derrière son chef avec à son bord les frères Gilbert et Lucien Djian. Vers sept heures les quatre véhicules engagés traversèrent la rue principale de Sennecey, arrosant du feu de leurs mitrailleuses les convois allemands qui y étaient stationnés, le long de la RN 6, faisant un carnage dans les rangs ennemis. Au carrefour de Saint-Cyr le capitaine Combaud donna l’ordre de faire demi-tour et de revenir au point de départ mais les Allemands s’étant ressaisis ouvrirent un feu violent. La jeep de Combaud fut stoppée par une bicyclette garée le long du trottoir et l’ennemi revenu de sa surprise tua le lieutenant et les hommes qui l’accompagnaient. La jeep conduite par le sous-lieutenant Benhamou qui suivait fut également prise sous le feu ennemi et s’écrasa contre un mur puis prit feu. Les trois hommes eurent une mort atroce. Le décès de Lucien Djian et de son frère Gilbert fut constaté le lendemain à onze heures.
Il obtint la mention « Mort pour la France »
Son nom figure sur Le Mémorial dit "Mur de la Résistance", à Sennecey-le-Grand (Saône-et-Loire).
Voir monographie Sennecey-le-Grand bataille du 4 septembre 1944
Sources

SOURCES : Service historique de la Défense, AVCC, Caen, AC 21 P 121530 (nc) et SHD, Vincennes, GR 16 P 187115 sans mention d’homologation (nc).— Sites Internet : Mémoire vive de la Résistance.— "Maison de la Résistance et de la Libération du Chalonnais Musée SAS" : Épopée SAS - Guy de Combaud, "Fondation de la France Libre" Les SAS du débarquement en Provence à Sennecey-le-Grand (1944), "Le Monde en Guerre" Libération de Sennecey-le-Grand.— Mémorial des parachutistes FFL et SAS.— Colonel Flamand Paras de la France Libre, Presses de la Cité Paris, 1976.— Mémorial Genweb.— État civil (acte de décès n° 57).

Jean-Louis Ponnavoy

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