Né le 15 septembre 1918 à Fresse (Vosges), mort au combat le 4 septembre 1944 à Sennecey-le-Grand (Saône-et-Loire) ; militaire ; parachutiste des Forces aériennes françaises libres (FAFL) ; aspirant au 3ème Bataillon de chasseurs parachutistes SAS.

René Aubert-Stribi était le fils de Gustave Nicolas et de Joséphine Stribit, domiciliés en dernier lieu à Lunéville (Meurthe-et-Moselle). Il était célibataire et domicilié à Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle).
Il s’évada de France et s’engagea dans les Forces françaises libres (FFL) le 1er juin 1943 à Casablanca (Maroc) et rejoignit l’Angleterre où il intégra les FAFL le 6 novembre 1943 au le 3e BIA qui devint le 3rd SAS (3e BCP). Il obtint son brevet de para le 6 janvier 1944 à Ringway (Angleterre). Il fut ensuite affecté à l’unité du capitaine Combaud de Roquebrune et débarqua à Courseulles en Normandie le 16 août 1944 dans le cadre de l’opération Newton. Après avoir traversé la France de long en large en effectuant au passage des coups de main contre l’ennemi, le détachement de 4 jeeps, commandé par le capitaine SAS Combaud de Roquebrune démarra de Tallans (Saône-et-Loire) le 4 septembre 1944 à 4h30 du matin, pour un raid sur Sennecey-le-Grand en lien avec la Résistance et les FFI. René Aubert-Stribi conduisait la 3e jeep derrière son chef. Il transportait avec lui les soldats Barkatz et Lombardo. Vers sept heures les quatre véhicules traversèrent la rue principale de Sennecey, arrosant du feu de leurs mitrailleuses les convois allemands qui y étaient stationnés, le long de la RN 6, faisant un carnage dans les rangs ennemis. Au carrefour de Saint-Cyr le capitaine Combaud donna l’ordre de faire demi-tour et de revenir au point de départ mais les Allemands s’étant ressaisis ouvrirent un feu violent. La jeep de Combaud fut stoppée par une bicyclette garée le long du trottoir et l’ennemi revenu de sa surprise tua le lieutenant et les hommes qui l’accompagnaient. La jeep conduite par le sous-lieutenant Benhamou qui suivait fut également prise sous le feu ennemi et s’écrasa contre un mur puis prit feu. Les ytrois occupants du véhicule trouvèrent une mort atroce. Le décès de l’aspirant René Aubert-Stribi fut constaté le lendemain à onze heures.
Il obtint la mention « Mort pour la France » portée sur son acte de décès et fut homologué comme officier des FFL.
Son nom figure sur Le Mémorial dit "Mur de la Résistance", à Sennecey-le-Grand (Saône-et-Loire).
Voir monographie Sennecey-le-Grand bataille du 4 septembre 1944
Sources

SOURCES : Service historique de la Défense, AVCC, Caen, pas de dossier individuel et SHD, Vincennes, GR 16 P 20934 et AI 1Mi 28 (nc).— Sites Internet : Mémoire vive de la Résistance.— "Maison de la Résistance et de la Libération du Chalonnais Musée SAS" : Épopée SAS - Guy de Combaud, "Fondation de la France Libre" Les SAS du débarquement en Provence à Sennecey-le-Grand (1944), "Le Monde en Guerre" Libération de Sennecey-le-Grand.— Mémorial des parachutistes FFL et SAS.— Colonel Flamand Paras de la France Libre, Presses de la Cité Paris, 1976.— Mémorial Genweb.— État civil (acte de décès n° 60).

Jean-Louis Ponnavoy

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