Né le 20 avril 1912 à Igny-le-Jard, aujourd’hui Igny-Comblizy (Marne), mort en mission le 28 août 1944 à Lusigny-sur-Barse (Aube) ; cheminot ; militant communiste et résistant dans l’Aube.

Julien Gagnière était marié et père d’un enfant. La famille de Julien Gagnière s’installa à Courteranges (Aube). Il entra à la SNCF en 1930 et militait à la section des cheminots de Troyes, où il était cantonnier au service de la Voie. Il devint en 1942 l’un des chefs de la Résistance dans le département de l’Aube. En 1943, il devint « Gaston » et prit la direction d’un détachement FTP qui pratiquait le sabotage des voies ferrées. Repéré par la gendarmerie, il fut nommé Commissaire aux opérations régionales au printemps 1944 avec le grade de commandant, il devint le responsable départemental militaire des FTP.
En juin 1944, il dirigea le maquis de Suy-la Grande-Jarronnée, forêt entre Aube et Yonne. Le maquis fut dispersé. Julien Gagnière regagna Troyes, il fut tué par les Allemands de plusieurs balles de mitrailleuses le 28 août 1944 vers dix heures lors d’une mission, alors qu’il tentait de franchir un barrage, à Lusigny-sur-Barse. Le conducteur du véhicule Robert Cordier, également cheminot ainsi que Pierre Fredouille et Sauveur Pochelu furent tués dans l’action.
Il obtint la mention « Mort pour la France » apposée sur son acte de décès et fut homologué aux Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Julien Gagnière s’était marié à Romilly-sur-Seine le 9 mai 1940 avec Renée Bourgeois.
Son nom figure sur le monument aux morts, à Courteranges et la plaque commémorative 1939-1945 de la SNCF, à Troyes (Aube). Une rue de Troyes porte son nom.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Aube.— dossiers GR 16 P 238492 et AC 21 P 188218 (non consultés).— Notice sans auteur dans le Mémorial des Cheminots victimes de la répression 1940-1945 sous la direction de Thomas Fontaine, éd. Perrin/SNCF Paris, 2017, page 1550. — Mémoire des Hommes.— Mémorial Genweb.— Notes de Jean-Louis Ponnavoy.

Sylvain Boulouque

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