Né le 27 novembre 1922 à Eyrein (Corrèze), mort en action le 8 juin 1944 à Cressensac (Lot) ; résistant de l’Armée Secrète (AS).

Hubert Sagne était le fils de Jean, Jules Sagne, marchand de vin, né en 1891, et de son épouse Marie, Louise, Miginiac, née en 1900. Au recensement de 1926, il était fils unique.
En âge d’être requis pour le Service du Travail Obligatoire (STO), Hubert Sagne, alias Big Ben, avait intégré les rangs d’une brigade de l’AS. Dès le 5 juin, des messages de Londres appelèrent les maquisards à se mobiliser pour entraver les déplacements des unités allemandes vers la Normandie.
Le 8 juin, à Cressensac, commune du Lot limitrophe de la Corrèze et traversée par la RN 20 et la voie ferrée Toulouse – Paris, l’unité à laquelle appartenait Hubert Sagne fut engagée dans une embuscade face à des éléments de la 2e SS Panzerdivision Das Reich qui remontaient de Montauban vers Brive et Tulle.
Le commandant Merlat installa son PC à Cressensac (Lot) et lança son bataillon dans des opérations de harcèlement de la division SS Das Reich qui remontait de Montauban vers la Normandie. Les combats de Cressensac menés le 8 juin 1944 contre un détachement du régiment Der Führer entre 15h30 et 19h00 infligèrent de lourdes pertes aux 18 FFI engagés : au moins 5 d’entre eux furent tués. Parmi eux, Hubert Sagne qui aurait été capturé, supplicié et attaché sur un char. Son corps ne fut pas retrouvé. C’est un jugement du tribunal de Grande instance de Cahors, le 29 juin 1967, a déclaré certain et constant le décès d’Hubert Sagne suite à sa disparition ce 8 juin à Cressensac, sur la base de l’attestation établie le 13 février 1945 par le lieutenant-colonel Hervé, commandant le Régiment de Marche-Corrèze-Limousin.
Il obtint la mention Mort pour la France et fut homologué FFI. Son nom est inscrit sur la stèle commémorative 1939-1945 dans sa commune natale, à l’intersection de la RN 89 et de la RD 135, au lieu-dit " La Gare d’Eyrein ", portant la mention : “Les résistants et Francs-tireurs morts pour la France”. Il a été omis sur la stèle commémorative érigée à Cressensac, au bord de la D820, à l’entrée du village de Cressensac, au premier carrefour après le rond-point au croisement des D820 et D87.


Voir : Cressensac (aujourd’hui Cressensac-Sarrazac, Lot), 8 juin 1944
Sources

SOURCES : Service historique de la Défense, Caen, AVCC AC, AC 21 P 146904 et Vincennes, GR 16 P 529937 (nc). — Maquis de Corrèze, 150 combattants et témoins, Paris, Éditions Sociales, 1975, pp. 383 et 529. — Guy Penaud, La Das Reich, Éditions La Lauze, Périgueux, 2005, p. 160-161. — Mémoire des Hommes. — MémorialGenWeb. — Recensement à Eyrein en 1926, Arch. Dép. De Corrèze en ligne.

Dominique Tantin

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