Né le 30 mars 1892 à Lyon 5e arr. (Rhône, aujourd’hui Métropole de Lyon), sommairement exécuté par des soldats allemands le 24 août 1944 à Décines-Charpieu (Isère, aujourd’hui Métropole de Lyon), décès enregistré à Villeurbanne (Rhône, aujourd’hui Métropole de Lyon) ; industriel mécanicien ; résistant de l’Armée secrète, homologué sergent des Forces françaises de l’Intérieur et interné résistant.

Monument Décines-Charpieu (Métropole de Lyon)
Monument Décines-Charpieu (Métropole de Lyon)
Photo : Geneanet, sous licence d’usage CC BY-NC-SA 2.0
Eugène Danvaux était le fils de François, Jean Danvaux, journalier, et de Marguerite Cateland, repasseuse, son épouse.
Incorporé au 99e Régiment d’Infanterie à partir du 8 octobre 1913, il fut rendu à la vie civile le 29 août 1919. Lors de son incorporation, il exerçait le métier d’ajusteur.
Veuf de Marcelle Lacroix qu’il avait épousée le 11 août 1924 à Villeurbanne (Rhône, aujourd’hui Métropole de Lyon) père d’une fille, il épousa Marie, Joséphine Perraud le 7 novembre 1927 à Villeurbanne.
Ils avaient eu un fils, Rolland, né en 1926.
Diverses mentions sur sa fiche matricule permettent d’apprendre qu’il déclara être "industriel" puis "industriel mécanicien" à la date du 26 juin 1937.
Rappelé à l’activité en 1939, il fut employé comme GVC puis passa le 27 mars 1940 au 342e Régiment de défense passive (RDP). Il fut rendu à la vie civile le 11 mai 1940 et se retira 11 rue Guillotte à Villeurbanne.
Avec son fils Rolland, Eugène Danvaux s’engagea dans la Résistance à l’action ouvrière des MUR. Ils rejoignirent ensuite les rangs des Groupes francs de l’Armée secrète du Rhône.
Leurs services sont homologués à partir du 1er mars 1943.
Eugène Danvaux prit part à la diffusion de la presse clandestine, accueillit des réfractaires au STO.
Le 24 août 1944 débutèrent les combats pour la libération de Villeurbanne. Eugène et Rolland Danvaux et Marcel Desplaces prirent place dans une voiture conduite par Tite Marzioni, dit Otello. Ils se rendirent à Meyzieu (Isère, aujourd’hui Métropole de Lyon) pour y récupérer des armes.
Sur le chemin du retour, le véhicule se heurta à un barrage de l’armée allemande installé sur la route départementale 6, à l’entrée de Décines-Charpieu (Isère, aujourd’hui Métropole de Lyon) au lieu-dit La Réserve. En fonçant dessus, la voiture se renversa. Un engagement s’ensuivit qui coûta la vie à 9 Allemands.
Trois des quatre hommes parvinrent à s’extraire du véhicule.
Tite Marzioni et et Rolland Danvaux moururent criblés de balles. Marcel Desplaces, blessé, se retrancha dans un champ voisin. Il put riposter puis, à court de munitions, fut sommairement exécuté.
Eugène Danvaux, blessé et resté dans la voiture, continua sporadiquement à tirer des rafales de pistolet-mitrailleur jusqu’à ce qu’il meure, environ une demi-heure après son fils et ses camarades.
Les corps d’Eugène et Rolland Danvaux furent ramenés à leur domicile par leurs camarades.
Ils obtinrent la mention « Mort pour la France » et furent homologués résistants, sergents des Forces françaises de l’Intérieur, et internés résistants (DIR le 14 novembre 1955)
Ils furent décorés de la Médaille de la Résistance à titre posthume par décret du 29 novembre 1958 publié au JO du 6 décembre 1958.
Il sont enterrés ensemble à Villeurbanne, dans l’ancien cimetière de Cusset.
Leur nom figure sur une stèle érigée sur le lieu de leur mort à Décines-Charpieu et sur le monument aux morts 1939-1945 de Villeurbanne.
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 112381 et AC 21 P 628613. — SHD,Vincennes, GR 16 P 157087 (nc) ; GR 19 P 69/4 p. 5. — Mémoire des hommes. — Mémorial GenWeb. — Arch. Dép. Rhône et Métropole, RMM, 1RP1180, p. 72 à 75. — https://uneautrehistoire.blog4ever.com/la-2e-guerre-mondiale-dans-le-rhone-1944 — Geneanet. — État civil (naissance), Arch. Mun. Lyon, 2E1261, p. 49. — État civil.

Jean-Luc Marquer

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