Né à une date et en un lieu non connus, exécuté le 22 août 1944 à Montélimar (Drôme) ; probablement résistant.

On ne sait rien de ce prisonnier, sinon qu’il était emprisonné aux Baumettes à Marseille (Bouches-du-Rhône) et qu’il fit partie d’un groupe de vingt-quatre prisonniers, vraisemblablement condamnés à mort par un tribunal militaire, que les Allemands se sont refusés de libérer lorsqu’ils ont ouvert les portes de la prison dans la nuit du 15 au 16 août 1944. Le groupe, enchainé, partit à pied le 16 au petit matin pour gagner la gare Saint-Charles. Ayant débuté en train, le trajet, chaotique, fut entrecoupé par les bombardements et a été parfois effectué à pied. Les gardiens, dépassés par les événements, ne savaient que faire et attendaient des ordres. Le convoi est passé par Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône), Avignon (Vaucluse) où les deux femmes du groupe auraient été laissées à la prison, puis par Le Pontet (Vaucluse) où un prisonnier s’évada, et par Orange (Vaucluse) et Pierrelatte (Drôme) où plusieurs d’entre eux auraient été libérés. Il serait resté dix prisonniers dont Walker lorsque le groupe arriva à Montélimar. Arrivés là, les Allemands décidèrent vraisemblablement de s’en « débarrasser » en même temps que des prisonniers qu’ils avaient faits à Montélimar ou les environs, soit dix-sept personnes, dont deux femmes. Ils furent exécutés dans un quartier excentré – le quartier des Méyères -, au bord du Rhône, non loin du terrain d’aviation d’Ancone que les Allemands utilisaient. La date du 22 août paraît la plus plausible. Les corps ne furent retrouvés qu’après la Libération, début septembre 1944. Le nom de Walker (ou Walber) a été enregistré par les services de l’état-civil de la ville. Il est absent des dossiers du SHD.
Sources

SOURCES : Mémorial Oppression (Arch. dép. Rhône 3808 W 336) (nc). — site internet muséedelarésistanceenligne.org.

Jean-Marie Guillon

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