Née le 25 décembre 1923 à Chemnitz (Allemagne), exécutée sommairement le 6 juillet 1944 à Natzwiller (Bas-Rhin) ; danseuse ; résistante du SOE et des Forces françaises combattantes (FFC) homologuée DIR.

Sonia Olschanezky était la fille de Eli Olschanezky, directeur d’usine de fabrication de bas de soie et de Helena Olschanezky. Elle était domiciliée 17 rue Bleue à Paris (IXe arr.)
Elle était issue d’une famille de juifs Russes, originaires d’Odessa et réfugiés en Allemagne. Sa famille s’installa à Paris en 1930 et son père travailla comme représentant commercial d’une fabrique de bas. Elle devint danseuse sous le nom d’artiste Sonia Olys.
Après l’invasion de la France, elle rejoignit la Résistance. Elle fut arrêtée et internée à Drancy en instance de déportation mais sa mère réussit à la faire sortir. Elle rejoignit Jacques Weil au sein du sous-réseau Robin Juggler du SOE où elle s’occupait du courrier et avait prit le nom de guerre "Tania". Après l’arrestation en juin 1943 des dirigeants du réseau elle en prit la tête en juillet mais celui-ci infiltré par le contre-espionnage allemand. Tombée dans un piège, elle fut arrêtée par le SD le 21 janvier 1944 et internée à Fresnes puis transférée à Karlsruhe par le convoi du 13 mai 1944 au départ de Paris et enfin au camp du Struthof sous procédure au secret "Nacht und Nebel". Elle y fut assassinée le 6 juillet 1944 par injection de phénol et son corps fut incinéré. Elle n’apparaissait pas sous ce nom dans les archives du SOE et son martyre avait été inconnu après la guerre jusqu’en 1956.
Elle obtint la mention « Morte en déportation » par arrêté du 6 juillet 1995 et publication au J.O.R.F. n° 207 du 6 septembre 1995 mais la date et le lieu du décès mentionnés, 23 juin 1944 à Mannheim (Allemagne), sont manifestement erronés. Elle est citée dans le "Livre Mémorial des Déportés de France" de la F.M.D. Tome 2 page 755.
Elle fut homologuée comme résistante des Forces françaises combattantes (FFC) et au titre de "Déporté et interné résistant" (DIR).
Elle reçut à titre posthume la Médaille de la Résistance française par décret du 31/03/1947 publié au JO le 13/07/1947. Elle fut décorée de la King’s Commendation for Brave Conduct (Mention élogieuse de la Reine pour sa conduite courageuse), décoration belge.
Son nom figure sur la plaque commémorative des femmes du SOE, à Natzwiller (Bas-Rhin). Il ne figure pas au Mémorial de Valençay, Indre, France, qui honore les 104 agents de la Section F du SOE morts pour la France.
Sources

SOURCES : Service historique de la Défense, SHD, Vincennes, GR 16 P 450559 (nc).— Le blog de Philippe Poisson Sonia Olschanezky du Special Operations Executive (SOE) du 30 octobre 2009.— Wikipédia Sonia Olschanezky.— Mémoire des Hommes.— Mémorial Genweb.

Jean-Louis Ponnavoy

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