Né le 28 septembre 1909 à Willgottheim (Bas-Rhin), exécuté sommairement le 12 juillet 1944 à Toussieu (Isère, Rhône) ; résistant homologué Forces françaises combattantes, réseau Gallia, Forces françaises de l’Intérieur et interné résistant (DIR).

Michel, Marcel Goetz était le fils d’Émile et de Marie Grasser.
Il fut incorporé au au 7e Bataillon de chasseurs alpins en 1930.
Sergent, il épousa Anne-Marie Falcy le 17 août 1935 à Albertville (Savoie).
Il fut promu sergent-chef le 1er avril 1937.
Adjudant au 1er février 1940, il s’illustra lors de la bataille de l’Ailette à Pinon dans l’Aisne (6 juin 1940) où le 7e BCA fut aux 3/4 décimé et fut décoré de la Croix de Guerre 1939-1940 avec étoile de bronze
Prisonnier de guerre a Sagan (Haute-Silésie), transféré sur Colmar, il s’évada et rejoignit les rangs du 13e BCA dans l’armée d’armistice (le 7 ayant été dissous) avec le grade d’adjudant-chef.
En 1942, à la suite de la dissolution de l’Armée d’Armistice, il passa dans le civil et rejoignit la résistance au sein de l’Armée Secrète. Il appartenait à la 3e compagnie de l’AS-Savoie.
Ses services sont homologués à partir du 1er janvier 1943.
Il participa à la constitution de trois maquis dans la région d’Albertville.
Il était par ailleurs membre du réseau Gallia des Forces françaises combattantes.
En 1944, il succéda à l’aspirant Derbez (lui aussi ancien du 7e BCA et de la bataille de Pinon) à la tête de la direction militaire de la résistance d’Albertville.
Arrêté au cours d’une mission par des miliciens le 23 juin 1944 à Chambéry (Savoie) et interné à la caserne Curial de Chambéry, il fut ensuite transféré à la prison de Montluc (Lyon, Rhône).
Le 12 juillet 1944, Michel Goetz et vingt-sept autres détenus furent extraits de Montluc. Ils furent conduits à Toussieu (Isère, Rhône), au lieu-dit la Perrière, dans un chemin reliant la route départementale 318 au Bourg de Toussieu, puis ils furent exécutés. Une femme fut témoin du massacre : « vers 18h20, je me trouvais dans un champ lorsque je vis arriver un convoi composé de trois voitures dont deux tractions avant et une camionnette. Quelques temps après je vis descendre des Allemands en uniforme, armés de mitraillettes. Aussitôt suivirent des hommes en civil, enchaînés deux par deux. Les Allemands les firent agenouiller dans le pré, la face tournée du côté opposé à eux. Trois Allemands se placèrent à quelques mètres derrière le groupe et tirèrent des rafales de mitraillettes. Ensuite ils les achevèrent individuellement d’un coup de revolver. […] La fusillade terminée les Allemands montèrent dans les voitures et s’en allèrent. »
Le 14 juillet 1944, les vingt-huit corps furent inhumés au cimetière de Toussieu « en présence d’une foule considérable ».
Michel Goetz obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué résistant, membre des Forces françaises combattantes, réseau Gallia, et sous-lieutenant des Forces françaises de l’Intérieur (arrêté du 20 mars 1953, JO du 31 mars 1953), interné résistant (DIR).
Il fut décoré de la Médaille de la Résistance à titre posthume par décret du 15 octobre 1945 paru au JO du 20 octobre 1945.
Il est maintenant enterré au cimetière communal de Pallud (Savoie).
Son nom figure sur le monument qui rend hommage aux vingt-huit fusillés de Toussieu, sur la plaque commémorative faisant office de monument aux morts à Willgottheim (Bas-Rhin), sur le monument de la résistance d’Albertville.


Voir la monographie du lieu d’exécution
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 616655 (nc). — SHD Vincennes, GR 16 P 261286 et GR P 28 4 444 84 (nc) ; GR 19 P 73/4, p. 9,28 et 31. — Mémorial GenWeb. — Geneanet. — Blog de l’AMNDVDEN. — Musée de la Résistance en ligne. — État civil (naissance).

Jean-Luc Marquer, Jean-Sébastien Chorin

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