Né le 4 octobre 1899 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), mort en action le 3 septembre 1944 à Léménil-Mitry (Meurthe-et-Moselle) ; résistant des Forces françaises de l’Intérieur (FFI) et des Forces françaises combattantes (FFC).

Pierre Duperron était le fils d’Alexis Oscar Duperron, lieutenant au 16e régiment d’artillerie et de Louise Émilie Lyon, sans profession. Il se maria le 6 décembre 1921 à Paris (XVe arr.) avec Valentine Émilie Alice Hédin et se remaria le 3 juin 1934 à Audun-le-Roman (Meurthe-et-Moselle) avec Anne-Marie Dauphin. Le couple eut trois enfants.
Il était domicilié à Bayon (Meurthe-et-Moselle) et exerçait le métier d’ingénieur des Travaux Publics de l’Etat et chef du service vicinal à Bayon.
Il entra dans la Résistance au Groupe Lorraine 42 avec le pseudonyme Morin comme responsable du Bureau des Opérations Aériennes (BOA) pour le secteur de Bayon-Blainville à partir de 1943. Il se distingua en aidant l’évasion du capitaine Charles Ettlesen, pilote d’un P-51 du 369th Fighter Squadron/359th Fighter Group, tombé en Forêt de Parroy le 31 mai 1944.
Il faisait également partie du Réseau "Action D" des Forces françaises combattantes.
Durant la nuit du 24 au 25 août 1944 le major anglais Arthur Dupre Denning, le capitaine français Regis Coste et le sergent-chef radio américain Roger Pierre furent parachutés sur le terrain. Des armes, des munitions et de l’équipement furent également réceptionnés plusieurs fois sur le site.
Le 29 août 1944, 894 maquisards du Groupe Lorraine 42 (GL 42), en grande partie originaires de la région selon le texte du panneau explicatif de la stèle du maquis du Groupe Lorraine 42, furent rassemblés dans le petit village de Leménil qui comptait peu d’habitants, situé loin des grands axes routiers, à l’abri de bois importants et à proximité d’un terrain de parachutage appelé Chandernagor.
Le 3 septembre 1944, un détachement allemand de 250 hommes avec de l’armement lourd et appuyé par quatre blindés attaqua le GL 42 à Leménil-Mitry. Après huit heures de combats acharnés, surpris par la résistance qui leur était opposée, les Allemands furent obligés de battre en retraite. Sept maquisards avaient trouvés la mort dont Pierre Duperron.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué au grade de capitaine des Forces françaises de l’intérieur (FFI) et et fut élevé au grade de Chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume par décret du 20 mai 1947.
Son nom figure sur le monument aux morts et les plaques commémoratives tous conflits dans l’église Saint-Martin, à Bayon, sur la stèle commémorative et la plaque commémorative, à Leménil-Mitry et sur le monument commémoratif du Groupe Lorraine 42, à Vigneulles (Meurthe-et-Moselle).
Leménil-Mitry (Meurthe-et-Moselle) 3 septembre 1944
Sources

SOURCES : Service historique de la Défense, AVCC, Caen, AC 21 P 176998 (nc) et SHD, Vincennes, GR 16 P 201070.— Espace de mémoire Lorraine 39 45 Le Saintois honore avec éclat la mémoire des Maquisards du GL 42 tombés pour la Libération du territoire, 7 septembre 2019.— Geneanet.— Wikimonde Leménil-Mitry.— État civil (acte de naissance n° 62).

Jean-Louis Ponnavoy

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