Né le 31 janvier 1922 à Sceaux-d’Anjou (Maine-et-Loire), guillotiné après condamnation à mort le 29 mars 1944 à Berlin (Allemagne) ; instituteur ; résistant FFC réseau Honneur et Patrie.

Marius Briant était le fils de François Briant et de Marie Foucher, cultivateurs. Domicilié avec ses parents à Champigné (Maine-et-Loire), il y fut élève à l’École publique de garçons. Il poursuivit sa scolarité au Cours complémentaire de Segré de 1935 à 1939. Reçu au concours d’entrée à l’École Normale, Il devint élève maître à l’École Normale d’Instituteurs d’Angers de janvier 1940 à septembre 1942. En mai 1942, il se brisa une cheville en gare du Mans, blessure qui entraîna l’amputation d’une jambe. A sa sortie de l’École Normale, il fut d’abord instituteur intérimaire à Segré en octobre 1942 avant d’être nommé titulaire au groupe scolaire Victor Hugo à Angers. Il préparait dans le même temps une licence de philosophie à l’Université catholique de l’Ouest.
Il s’engagea très tôt dans la Résistance rejoignant le réseau Honneur et Patrie groupe de Résistance créé dès 1940 à Angers par Victor Chatenay. Premier réseau de résistance du Maine-et-Loire il fut principalement un réseau de renseignements communiquant aux services anglais des informations sur la position et les armements des troupes allemandes. Sur les 300 membres que compta le réseau, 107 furent arrêtés principalement en 1943. Le recherchant, la Gestapo emprisonna ses parents incarcérés à la prison du Pré-Pigeon, à Angers, le 14 juillet 1943. Marius Briant décida de se livrer pour permettre la libération de ses parents. Il fut arrêté à la Marinière à l’ouest d’Angers le 17 juillet 1943. Son père et sa mère furent aussitôt relâchés. Le 1er décembre 1943, il fut jugé et condamné à mort par le tribunal militaire allemand de la Feldkommandantur 595 d’Angers avec tout un groupe d’instituteurs angevins. Tous ces derniers, Maxime Bacquet, Alfred Clément, André Moine, Pierre Porcher et Adrien Tigeot, membres des FTPF, furent fusillés à Belle-Beille (Angers) le 13 décembre 1943. Marius Briant fut gracié et déporté le 21 décembre 1943 vers Karlsruhe (Allemagne). Il fut par la suite transféré dans toute une série de prisons allemandes avant de parvenir à la prison de Plötzensee située dans le quartier de Charlottenbourg à Berlin, lieu central des exécutions des résistants condamnés à mort par le le tribunal du peuple (Volksgerichtshof). Il fut guillotiné dans cette prison le 29 mars 1944.
Il obtint la mention « mort pour la France », le statut Déporté – Interné de la Résistance (DIR). Il fut homologué FFC (Forces françaises Combattantes) au titre du réseau Honneur et Patrie. Il fut décoré à titre posthume de la Médaille de la Résistance par décret du 16 septembre 1953.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Champigné (aujourd’hui Les Hauts-d’Anjou) et sur le monument départemental des enseignants à Angers. Le 27 avril 2012 une cérémonie eut lieu à l’école Victor Hugo d’Angers avec l’installation d’une plaque commémorative en souvenir de Marius Briant. Une avenue d’Angers porte son nom.
Sources

SOURCES : SHD, Vincennes, GR 16 P 90395 et SHD Caen AVCC AC 21 P 33771 (nc). — site internet Mémoire de guerre. — Journal Ouest-France 31 mars 2019 « La mémoire du résistant Marius Briant a été honorée ». — Mémoire des Hommes — Mémorial genweb.

Michel Thébault

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