Né le 19 mai 1917 à Freiburg-im-Breisgau, Fribourg (Allemagne), mort en action le 3 novembre 1944 à Sondernach (Haut-Rhin) ; résistant.

Tombe de Charles Saxer
Tombe de Charles Saxer
Photo : Geneanet, sous licence d’usage CC BY-NC-SA 2.0
De nationalité française, Charles, Erwin Saxer fut interné au camp de Schirmeck (Bas-Rhin) du 30 juin 1943 au 27 juillet 1943, puis envoyé en camp surveillé.
Le 27 septembre 1944, refusant de répondre à l’incorporation de force dans l’armée allemande, Charles Saxer et quatre autres camarades, Frédéric Seitz, Louis Dussourd, René Frossard et Henri Stuckert, décidèrent de se regrouper au mont Vissors, près de la Lechterwand, dans un bunker datant de la 1ère guerre mondiale sur le massif du Hilsenfirst. Ils furent rejoints par Michel Ivanof, un prisonnier de guerre soviétique, échappé à ses tortionnaires. Isolés au sommet du massif vosgien déjà enneigé au mois d’octobre, ils contactèrent des résistants de la vallée de Munster, notamment Charles Baumgart de Sondernach (Haut-Rhin), qui leur procura des armes. Le groupe réussit à renforcer son arsenal en organisant le pillage d’un dépôt de munitions à destination des troupes allemande engagées dans le secteur de Bussang, Le Thillot et le Ventron (Vosges). Il prit contact avec le maquis du Petit Ballon et du Strohberg composé essentiellement de prisonniers de guerre soviétiques échappés à la surveillance de leurs gardiens et de résistants polonais. Les deux maquis furent dénoncés par un milicien français qui s’était infiltré dans le groupe du Petit Ballon. La Wehrmacht et les SS donnèrent l’assaut le 3 novembre 1944. Les résistants furent submergés par le nombre et quatre d’entre eux furent tués dont Charles Saxer. Les autres résistants seront enfermés à la prison de Colmar, puis transférés à Schirmeck et ensuite à Gaggenau-Rohtenfels (Allemagne).
Il est inhumé dans la nécropole nationale de Sigolsheim, à Kaysersberg-Vignoble (Haut-Rhin).
La mairie de Sondernach ne possède pas l’acte de décès.
Sources

SOURCES : Service historique de la Défense, AVCC, Caen, Cote AC 21 P 397288 (nc).— Fondation pour la mémoire de la Déportation.— Mémoire des Hommes (victimes civiles).— Mémorial Genweb.— Geneanet.

Jean-Louis Ponnavoy

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