Né le 23 janvier 1875 à Vieux-Condé (Nord), mort le 9 janvier 1942 à Fontevraud (aujourd’hui Fontevrault-l’Abbaye, Maine-et-Loire) ; mineur à Trélazé (Maine-et-Loire) ; communiste ; interné.

Oscar Demarcq était le fils de François Demarcq âgé de 36 ans mineur et de Julie Duchène âgée de 36 ans ménagère. Il exerçait comme son père le métier de mineur lorsqu’il fut convoqué pour son service militaire en novembre 1896 dans le 23ème Régiment de dragons. Libéré en septembre 1899, il revint s’installer à Vieux-Condé où il se maria le 3 mars 1900 avec Victorine Bay (née à Vieux-Condé le 12 septembre 1876). Le couple eut trois enfants. Lors de la déclaration de guerre en août 1914, il fut maintenu en sursis aux mines d’Anzin. A la mi-septembre lors de l’occupation par l’armée allemande d’une partie du bassin minier, il choisit de partir pour gagner la partie sous autorité française et rejoindre l’armée. Il fut pour cette raison cité à l’ordre de son régiment, le 3ème Régiment du Génie avec la mention suivante : « Bon sapeur, courageux et dévoué, surpris par l’invasion a traversé les lignes ennemies en septembre 1914 pour venir se mettre au service de son pays ». Après avoir combattu jusqu’en novembre 1915, il fut retiré du front et affecté aux mines de charbon de Marles, à l’ouest du bassin minier. Ce secteur minier connut alors une progression fulgurante. A la fin de 1917, l’effectif des mineurs pour la plupart affectés spéciaux comme Oscar Demarcq dépassait nettement 15 000. Il fut démobilisé le 17 mars 1919 et revint vivre à Vieux-Condé. En 1939, ayant changé de région il était mineur aux ardoisières de Trélazé (Maine-et-Loire).
Militant communiste, il fit partie des communistes internés par la IIIème République dès le début 1940 suite à l’interdiction du Parti Communiste le 26 septembre 1939. Arrêté pour menées communistes il fut condamné le 7 juin 1940 à 2 ans de Travaux Forcés et 100 Francs d’amende. Il fut interné le 26 septembre 1940 à la prison de Fontevraud enregistré sous le matricule 6074. Il y mourut le 9 janvier 1942 suite à la faim, à l’épuisement et aux mauvais traitements.
Son nom ne semble pas avoir laissé de trace mémorielle.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Nord (état civil, registre matricule). — Roger Poitevin, Abbaye-Bagne de Fontevraud 1940-1944, Éd. AFMD 49, 2009.

Michel Thébault

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