Né le 12 novembre 1924 à Lyon 2e arr. (Rhône, métropole de Lyon), mort en action le 16 juin 1944 au [Le] Pouzin (Ardèche) ; ouvrier ; résistant des Francs-tireurs et partisans (FTPF), adjudant des Forces françaises de l’Intérieur (FFI).

Nécropole Nationale de La Doua, Villeurbanne (Rhône)
Nécropole Nationale de La Doua, Villeurbanne (Rhône)
Photo : Geneanet, sous licence d’usage CC BY-NC-SA 2.0
Honoré Tahar était le fils de Joséphine, Clémentine, Marie, Caroline Nuyts, journalière, demeurant 48, avenue de l’Abattoir.
Il fut reconnu par sa mère le 2 décembre 1924 à la mairie du 2e arrondissement de Lyon et par son père, Tahar Ben Lacen Ben Abbès le 31 décembre 1926 à la mairie de Firminy (Loire).
Pupille de l’assistance à l’enfance, Honoré Tahar était ouvrier à Lyon (Rhône, métropole de Lyon).
Il rejoignit les rangs des Francs-tireurs et partisans (FTPF) de l’Ardèche.
Le 16 juin 1944, il faisait partie d’un détachement de la 7101e compagnie venu de Lamastre (Ardèche) qui se présenta au dépôt d’essence de la société La Mure au Pouzin (Ardèche), dans l’objectif de s’emparer de carburant. Une opération similaire menée par une autre compagnie de FTPF s’était déroulée sans heurt la semaine précédente. Mais le secret de cette nouvelle opération avait été éventé.
Le dépôt était gardé par des Gardes mobiles de réserve (GMR Français) qui refusèrent toute tractation et ouvrirent le feu sur les maquisards. Ils furent rapidement renforcés par des militaires allemands arrivés la veille au Pouzin.
L’attaque tourna au désastre. Quatre résistants moururent au combat, trois blessés furent achevés et sept, faits prisonniers, furent sommairement exécutés, fusillés par les Allemands. Parmi les victimes figurait Honoré Tahar, sans qu’il soit possible de savoir quel fut son sort, au vu des documents consultés à ce jour.
Les 14 corps furent transportés à travers la ville pour que la population soit impressionnée. Les pompiers du Pouzin furent chargés de creuser les tombes sous la surveillance de SS.
Cinq ou six résistants blessés qui parvinrent à prendre la fuite moururent ultérieurement des suites de blessure.
Considéré comme inconnu, Honoré Tahar fut enterré sous le n°3.
L’acte de décès n°21 du 17 juin 1944 fut rectifié par jugement du tribunal civil de Privas du 4 juin 1947 indiquant qu’il s’appliquait à Honoré Tahar.
Il est enterré dans la nécropole nationale de La Doua à Villeurbanne (Métropole de Lyon), carré D, rang 12, sépulture 37.
Sur sa tombe figurent les mentions « Mort pour la France » et « Adjudant FFI ».
Son nom figure sur les monument commémoratifs du Pouzin et sur le monument aux morts de Saint-Barthélémy-Grozon (Ardèche).


Voir : Le Pouzin, 16 juin 1944
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 163117 (nom : Taraore, nc). — SHD, Vincennes, GR 16 P 560585 sans homologation (nc). — Mémoire des hommes. — Mémorial GenWeb. — Geneanet. — Musée de la Résistance en ligne. — Divers sites. — État civil (acte de naissance n° 4092, décès, jugement).

Jean-Luc Marquer

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