RAFFRAY Alexandre, Élie, Marie

Alexandre Raffray était le fils d’Alexandre Raffray âgé de 25 ans tisserand et Marie Ferré âgée de 27 ans ménagère. Il se maria à Paris, à la mairie du IIème arrondissement le 21 avril 1928 avec Suzanne, Aline Guihomat vendeuse née à Courbevoie (Seine, Hauts-de-Seine) le 5 avril 1903. Il exerçait alors la profession d’ajusteur mécanicien et vivait avec sa mère, qui, devenue veuve était concierge à Paris, 117 boulevard Sébastopol. Le couple s’installa ensuite dans le XVIIIème arrondissement où il était toujours officiellement résidant en 1944 (selon son acte de décès) 14 rue Eugène-Sue. La présence de la famille à Chauvigny à l’été 1944 s’explique sans doute par une volonté de se réfugier en province.
Fin août 1944, les unités allemandes de la colonne Elster (groupement de marche du sud-ouest qui réunissait environ 25 500 hommes sous les ordres du général Botho Elster) tentèrent à partir de Poitiers de marcher vers l’Est et le Nord-est de la Vienne, utilisant les axes secondaires, vers Chauvigny et Lussac-les-Châteaux et circulant de jour comme de nuit pour échapper aux attaques de l’aviation alliée et au harcèlement des forces FFI. Le contrôle des ponts sur la Vienne à Chauvigny devint un enjeu majeur. Le 25 août à l’approche d’une forte colonne allemande, le maquis Baptiste tenta de ralentir l’avancée du convoi faisant sauter le pont principal. Le 26 août en représailles les troupes allemandes procédèrent dans la ville et les alentours à de multiples arrestations, prises d’otages et exécutions sommaires de résistants et de civils. Les 27 et 28 août, on retrouva sur le territoire de la commune de Saint-Pierre-les-Églises, en particulier rue de Lussac, trois corps dont celui de Louis Bernard : « le 27 août 1944 à 11 heures a été trouvé mort rue de Lussac dont la mort paraissait remonter à 24 heures Alexandre, Élie, Marie Raffray » (acte de décès). Sa fiche Mémorial genweb indique qu’il est mort « le long de la route en visitant ses enfants ». Il était âgé de 39 ans. Il fut inhumé au cimetière municipal de Chauvigny.
Il obtint la mention « Mort pour la France ». Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Chauvigny, sur la plaque commémorative, dans la salle de conseil de la mairie de Chauvigny, dédiée « aux Victimes des Guerres - Tous conflits, autres que 1914-1918 ».