Moussey (Vosges), exécutions du 12 octobre 1944
Provisoire
Le « maquis MALLENS » dit aussi « corps franc MALLENS » ou encore « groupe Étienne » (pseudonyme de son chef Constantin Mallens) se caractérise par une moyenne d’âge élevée. Un petit groupe : les listes connues -des reconstitutions d’après-guerre- comprennent de 17 à 40 noms, mais une bonne part n’ont participé à aucune action. Le « maquis » se résume à quelques clandestins obligés. Une dizaine seulement a participé aux actions : coupure d’un câble téléphonique allemand, suppression de deux présumés miliciens en juillet 1944. En réalité les chefs locaux de CDLR ne savaient comment gérer ce groupe issu des forestiers OCM. Devant des instructions incertaines, Constantin Mallens s’éloigne de CDLR et s’intègre comme « corps franc » au projet jamais activé de « 1er régiment de chasseurs vosgiens FFI » du lieutenant-colonel d’active (ORA) MARLIER. Ce RCV (régiment de chasseurs vosgien) FFI finit par rassembler virtuellement toutes les tendances cantonales de la résistance, CDLR local, le groupe Étienne, le maquis Morel (lui aussi déçu par CDLR), le 31e groupe FTP de Senones et même, après une phase de concurrence pour le recrutement, les rescapés du Groupe Mobile d’Alsace-Vosges à la suite de sa désagrégation à Viombois.
Le groupe Etienne reste mal défini dans les listings d’homologation, en principe intégré au RCV où les 4 noms figurent souvent, mais pas toujours. Le plus précis mentionne STARCK Georges comme adjudant FFI, CLEVENOT Henri, GÉRARD Félix et LAURENT Robert comme caporaux FFI.
Les quatre fusillés sont des Senonais qui ont échappé aux grandes déportations de la vallée le 24 septembre et le 5 octobre 1944. En principe tous les hommes de 17 à 50 ans étaient concernés sauf quelques « indispensables » (ex : médecins, bouchers). En pratique, la rafle de Senones a laissé échapper plus de 30% des hommes. Henri Clevenot a été dénoncé par son ancien chef de sizaine au RCV, un épicier de Senones malmené lors d’un interrogatoire.
Il y a un monument commémoratif à Moussey (Vosges). La ferme, dite Ferry, incendiée n’a pas été reconstruite.
Ferry est le nom d’un lieu-dit comprenant plusieurs fermes, celle-ci est la ferme Charton mais localement il est question de la « ferme Ferry » ou de la « ferme brûlée » :
Figurent sur la plaque les noms de :
CLEVENOT Henri
GÉRARD Félix
LAURENT Robert
STARCK Georges
MALLENS Constantin
Le cinquième nom porté sur le monument, Constantin Mallens, concerne un chef de groupe FFI de 41 ans, garde-forestier à Senones, après une carrière dans les troupes de marine. Il n’a pas été exécuté : il est décédé de mort accidentellement quelques jours plus tôt, le 22 septembre, à quelques centaines de mètres du futur monument, au retour d’un déplacement nocturne. Son état d’épuisement expliquant l’accident.
Le groupe Etienne reste mal défini dans les listings d’homologation, en principe intégré au RCV où les 4 noms figurent souvent, mais pas toujours. Le plus précis mentionne STARCK Georges comme adjudant FFI, CLEVENOT Henri, GÉRARD Félix et LAURENT Robert comme caporaux FFI.
Les quatre fusillés sont des Senonais qui ont échappé aux grandes déportations de la vallée le 24 septembre et le 5 octobre 1944. En principe tous les hommes de 17 à 50 ans étaient concernés sauf quelques « indispensables » (ex : médecins, bouchers). En pratique, la rafle de Senones a laissé échapper plus de 30% des hommes. Henri Clevenot a été dénoncé par son ancien chef de sizaine au RCV, un épicier de Senones malmené lors d’un interrogatoire.
Il y a un monument commémoratif à Moussey (Vosges). La ferme, dite Ferry, incendiée n’a pas été reconstruite.
Ferry est le nom d’un lieu-dit comprenant plusieurs fermes, celle-ci est la ferme Charton mais localement il est question de la « ferme Ferry » ou de la « ferme brûlée » :
Figurent sur la plaque les noms de :
CLEVENOT Henri
GÉRARD Félix
LAURENT Robert
STARCK Georges
MALLENS Constantin
Le cinquième nom porté sur le monument, Constantin Mallens, concerne un chef de groupe FFI de 41 ans, garde-forestier à Senones, après une carrière dans les troupes de marine. Il n’a pas été exécuté : il est décédé de mort accidentellement quelques jours plus tôt, le 22 septembre, à quelques centaines de mètres du futur monument, au retour d’un déplacement nocturne. Son état d’épuisement expliquant l’accident.
Sources
SOURCES : SHD, Vincennes, GR 19 P 88-1 et 8. — J-M Adenot, Un village vosgien et deux déportations, Moussey 1944, Jardin David, 2018. — Diverses archives privées locales, état-civil.
Claude Pennetier
