Né le 1er juillet 1920 à Lucé (Eure-et-Loir), mort en action le 16 août 1944 à Manou (Eure-et-Loir)  ; instituteur  ; résistant Libé-Nord, FFI.

Plaque commémorative aux instituteurs et institutrices de l'Eure-et-Loir
Plaque commémorative aux instituteurs et institutrices de l’Eure-et-Loir
Monument aux morts du lycée Marceau de Chartres
Monument aux morts du lycée Marceau de Chartres
René Langlois était le fils de Louis Paul Auguste Langlois (Lucé 1890-1962) , employé du chemin de fer et de Élise Louise Clotilde Verdier (1892-1974).
Après avoir fait ses études à l’École primaire supérieure de Chartres, annexée au lycée Marceau de Chartres, de 1933 à 1936, titulaire du brevet d’enseignement primaire supérieur, il fut admis à l’École normale d’instituteurs (1936-1939). Nommé le 1er octobre 1939 à Chartres, il y exerça deux ans, puis rejoignit un poste à Meaucé au 1er octobre 1941 qu’il quitta car le 1er novembre suivant, il fut affecté à Fontaine-Simon pour assumer l’intérim du précédent directeur d’école-secrétaire de mairie, André Thoby, « considéré comme démissionnaire d’office » selon la formulation de l’autorité académique, pour ne pas respecter les lois du gouvernement de Vichy, et en attente de la suite donnée à sa demande de réintégration.
René Langlois s’était marié à Mainvilliers (Eure-et-Loir) le 12 août 1941 avec Simone Berthe Noémie Chambrier (1921-1991).
En tant que secrétaire de mairie, René Langlois aida les réfractaires au STO placés dans les fermes de la région de La Loupe, en leur procurant de fausses cartes d’identité et des cartes de ravitaillement. Il fit de même envers les résistants, dont il se rendit éventuellement complice, simulant un vol en mairie en se laissant attacher sur une chaise pendant plusieurs heures pour accréditer le cambriolage. Requis pour le STO le 1er août 1943 du fait de sa classe d’âge, réfractaire au STO, il cessa son activité professionnelle et rallia la résistance dans le groupe La Loupe-secteur ouest, affilié à Libération-Nord.
Au sein des FFI constitués début juin 1944, il participa à des attaques contre les troupes allemandes alors que l’armée américaine progressait pour libérer l’Eure-et-Loir aux côtés des résistants. René Langeois fut tué d’une balle de fusil alors qu’il cherchait à mettre hors de combat, avec ses camarades FFI de La Loupe, des soldats allemands cachés dans le Bois de la Villonière, commune de Fontaine-Simon. Son corps fut transporté à l’école de filles de Manou, où son décès fut constaté le 16 août à 18h.
Il fut inhumé dans cette commune le 19 août 1944 « devant une très nombreuse assistance », parmi laquelle le lieutenant Renauldon, commandant des FFI de La Loupe. Il fut réinhumé le 10 août 1945 au cimetière de Lucé, aujourd’hui ancien cimetière.
Reconnu Mort pour la France, il a été homologué FFI au grade de soldat 2e classe, période validée du 1er juin 1944 au 16 août 1944.
Son nom est inscrit sur les Monuments aux morts de Lucé et de Fontaine-Simon, sur les plaques commémoratives 1939-45 aux instituteurs et institutrices d’Eure-et-Loir, ancienne école normale de Chartres, 5 rue Maréchal-Leclerc, ainsi que sur la plaque commémorative 1939-45 à Lucé, où son nom a été donné à une rue.
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Sources

SOURCES  : AVCC, Caen, AC 21 P 63 632. — SHD, Vincennes, dossier de résistant GR 16 P 336 506. — Arch.Dép. Eure-et-Loir, 71 W72. Fonds Thoby, 68 J 39. — Raymond Debon dir., L’occupation et la résistance en Eure-et-Loir, t. II, p. 25-26.— L’Écho Républicain, 24 septembre 1944.— L’Indépendant d’Eure-et-Loir, 4 novembre 1944, 12 novembre 1945, 4 septembre 2013. — Association des Anciens Élèves des lycées Marceau et Hélène Boucher de Chartres, février 2022, Marie-Thérèse Grangé. — Mémorial Genweb (cliché photo M-T- Grangé). — Notes Annie Pennetier.

Marie-Thérèse Grangé

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