Né le 13 novembre 1883 à Chartres (Eure-et-Loir), mort à l’hôpital le 18 août 1944 à Chartres des suites de blessures ; employé de commerce puis comptable ; résistant des Forces françaises de l’Intérieur (FFI).

Raymond Maurer était le fils de Joseph Charles Eugène Maurer, chasublier, et de Louise Augustine Caroline Ridous, sans profession, domiciliés rue au Lait à Chartres.
Il fut appelé à l’activité le 15 novembre 1904. Il résidait alors avec ses parents 25 rue Lécluse à Paris 17e arrondissement (Seine, Paris) et exerçait le métier d’employé de commerce. Affecté au 101e régiment d’infanterie, il passa 1re classe le 12 octobre 1905 mais fut remis soldat de 2e classe par mesure disciplinaire le 28 août 1906. Il fut mis en congé le 12 juillet 1907 et passa dans la réserve de l’armée active le 1er octobre 1907. Il se maria le 26 octobre 1907 à Clichy (Seine, Hauts-de-Seine) avec Adrienne Émilie Pertat, employée de magasin née le 20 mai 1882 à Paris 15e arr. Le couple vint habiter 37 boulevard national, à Clichy à partir du 5 janvier 1908. Il fut rappelé à l’activité par la mobilisation du 1er août 1914. Il passa au 115e régiment d’infanterie le 12 juin 1915. Il fut inscrit au Tableau de la Médaille militaire par arrêté ministériel du 22 avril 1915 à dater du 21 mars 1916.
Il reçut une citation : « Excellent soldat, toujours volontaire pour les missions difficiles et périlleuses, d’un calme souriant faisant l’admiration de tous. Déjà cité à l’ordre en Mai. À été blessé grièvement le 19 juin 1915 à son poste dans la Tranchée. Impotence fonctionnelle de la main droite », Journal officiel du 23 avril 1916. Cela lui valut l’attribution de la Croix de guerre avec palme. Sa blessure était due à un éclat de torpille. Il fut renvoyé dans ses foyers le 16 mai 1916 et se retira à son adresse de Clichy qui sera dénommée boulevard Jean-Jaurès le 6 juillet 1929. Il fut réformé définitivement le 26 mai 1926 par la 4e Commission de réforme de la Seine. Son handicap est décrit avec précision sur la fiche du registre militaire.
En 1944, il était domicilié 20 rue au Lait à Chartres et exerçait le métier de comptable selon l’acte de décès.
La libération de Chartres commença le 15 août 1944 par l’arrivée des premiers éléments de l’armée américaine. Le 16 août vers 10h30 la 7e division d’infanterie américaine du major General Lindsey McDonald Silvester, fit son entrée dans la ville. Raymond Maurer fut grièvement blessé devant l’ennemi le 16 août et fut conduit à l’hôpital 34 rue du Docteur-Maunoury où il décéda le 18 août à 18 heures des suites de ses blessures. Le lendemain Chartres était entièrement libérée après la reddition du secteur des Trois Ponts.
L’acte de décès dressé le 19 août sur la déclaration de Léon Doublet, 39 ans, employé de l’hôpital porte la mention « Mort pour la France » transcrite après avis du ministre des Anciens combattants en date du 27 juin 1949 et indique qu’il était membre des Forces françaises de l’intérieur.
Il y a un dossier au SHD Vincennes au nom de Raymond Maurer sans mention d’homologation ni autres renseignements.
Son nom figure sur la plaque commémorative Esplanade de la Résistance et la plaque commémorative avenue du Maréchal-Maunoury, à Chartres (Eure-et-Loir).
Voir monographie Chartres (Eure-et-Loir) combats de la Libération 15 au 18 août 1944
Sources

SOURCES : Service historique de la Défense, Caen, Cote AC 21 P 93378 (nc) et SHD, Vincennes, GR 16 P 405536 (nc) sans homologation.— Commandant Grima Et Chartres fut libérée...., GR 19 P 28/1. — Ville de Chartres La libération de Chartres (août 1944).— Mémoire des Hommes.— Mémorial Genweb.— Registres matricules militaires fiche n° 20.— État civil (acte de naissance n° 369, de mariage n° 394 et de décès n° 573).

Jean-Louis Ponnavoy

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