Né le 28 octobre 1907 à Paris (VIe arr.), fusillé comme otage le 11 août 1942 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; employé à l’hospice de Bicêtre (Seine, Val-de-Marne) ; militant communiste de Paris.

Marcel Flosseaux habitait dans le XIIIe arrondissement de Paris ; il s’était marié le 14 mars 1936 à Paris (XIVe arr.) et sa femme s’était repliée à Saint-Pierre-de-Fursac (Creuse). Le couple avait deux enfants.
Employé de l’Assistance publique de Paris, Marcel Flosseaux travaillait comme garçon de service à l’hospice de Bicêtre (Seine, Val-de-Marne). Il militait au Parti communiste et au mouvement Paix et Liberté à l’époque du Front populaire.
La police trouva son nom sur une liste saisie chez un militant communiste, membre de l’Organisation spéciale (OS), et l’arrêta le 26 (ou le 23) juin 1942. Marcel Flosseaux déclara avoir été membre du Parti communiste de 1936 à 1938 sans exercer d’activité dirigeante. Sollicité par René Diot pour faire partie de l’OS, il n’avait pas donné suite. La police ne retint contre lui que l’accusation de « complicité ».
Marcel Flosseaux fut remis aux autorités allemandes, qui le fusillèrent le 11 août 1942 au Mont-Valérien comme « otage en représailles à l’attentat du stade Jean-Bouin à Paris et de divers attentats qui provoquèrent 31 morts allemands dans le même mois » ; ce matin du 11 août 1942, quatre-vingt-sept autres otages furent passés par les armes dans la clairière du Mont-Valérien, c’était la première exécution massive d’otages décidée par la Sipo-SD.
Son corps fut incinéré au cimetière du Père-Lachaise à Paris (XXe arr.), et plus tard ses cendres furent transférées au cimetière de Pantin (Seine, Seine-Saint-Denis).
La mention Mort pour la France fut attribuée à Marcel Flosseaux par le Ministère des Anciens Combattants le 2 juillet 1947.
Le nom de Marcel Flosseaux figure sur la cloche du Mémorial de la France combattante au Mont-Valérien, sur le mémorial de la résistance creusoise à Guéret (Creuse) ainsi qu’au Kremlin-Bicêtre sur le Monument aux Morts de l’hôpital à côté des noms de quatre autres patriotes qui travaillaient à l’hospice et qui avaient été fusillés le même jour comme otages : Georges Frémont, garçon de service ; Mohammed Ben Slimane et Paul Renaud, infirmiers ; Georges Bouzerait, jardinier.
Voir Mont-Valérien, Suresnes (Hauts-de-Seine)
Sources

SOURCES : DAVCC, SHD Caen, AC 21 P 450 696. — SHD Vincennes GR 16 P 226567 (nc). — Serge Klarsfeld, Le livre des otages p. 148. — État civil, Paris (VIe arr.). — Site Internet Mémoire des Hommes. — MémorialGenweb.

Claude Pennetier

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