Né le 12 novembre 1880 à Baix (Ardèche), fusillé en représailles par les Allemands le 22 août 1944 à Baix ; cultivateur ; victime civile.

Charles, André Rias était le fils de Charles Rias et de Céline Roche.
Il était cultivateur à Baix (Ardèche).
Incorporé au 6e régiment d’artillerie le 15 novembre 1901, il passa au 20e RA le 9 janvier 1903 avec la qualification de canonnier conducteur. il fut rendu à la vie civile le 24 avril 1903.
Mobilisé en 1914, il effectua toute le guerre dans différents régiments d’artillerie et fut démobilisé le 3 mars 1919.
Il épousa Lina, Henriette Chaussignand le 1er décembre 1934 à Baix.
Le 22 août 1944 vers 9h30, un fort groupe de soldats allemands et de miliciens français qui se repliait depuis le sud de la France passa par Baix.
Attaqués par les Forces françaises de l’Intérieur et par l’aviation alliée, Allemands et miliciens s’en prirent en représailles à la population du village.
Ils pillèrent et incendièrent plusieurs maisons, brutalisant et tuant certains de leurs occupants.
Deux témoignages d’habitants de Baix pour le Mémorial de l’oppression donnent des précisions sur les circonstances de la mort de Charles Rias.
Charles Varenne : « Le 22 août 1944, vers 13 H, au moment du passage des Allemands à Baix, je m’étais réfugié avec Rias dans ma cave. Les Allemands sont venus nous trouver et nous ont fait sortir, puis nous ont conduits sur la route à la sortie du village. Arrivés à cet endroit, ils nous ont tiré dessus et j’ai vu tomber Rias. Moi-même, je n’ai pas été touché et les Allemands m’ont ensuite gardé une heure et m’ont relâché sans plus chercher à me fusiller. »
Joseph Boisson : « Le 22 août 1944, après que les Allemands eurent entièrement occupé le village, ils se sont rendus au Pouzin et avant leur retour, je me suis immédiatement rendu au secours des victimes qu’ils avaient faites et j’ai constaté que M. Rias Charles était étendu sur le bord de la route à la sortie du village.
Il portait une profonde blessure au ventre et avait cessé de vivre. Je l’ai transporté à son domicile à l’aide de voisins. Indiscutablement Rias a été fusillé par les Allemands lors de leur passage. J’ajoute que le cadavre de Rias qui avait été transporté en premier lieu à son domicile n’a pu être retrouvé par la suite et les Allemands ont dû le faire disparaître au moment de la 2e occupation du village.
 »
Charles Rias obtint la mention « Mort pour la France ».
Son nom figure sur le monument commémoratif 1939-1945 de Baix (Ardèche).
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 392620 (nc). — Arch. Dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression, 3808 W 153. — Mémoire des hommes. — Geneanet. — Mémorial GenWeb. — État civil, Mairie de Baix (décès).

Jean-Luc Marquer

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