Né le 9 mars 1930 à Nîmes (Gard), massacré le 16 juin 1944 au [Le] Pouzin (Ardèche) ; victime civile.

Marc Balters était le fils d’Henri, Dietrich Balters, chaudronnier, et de Mathilde Frégosi, son épouse.
Né à Homberg (Allemagne), son père obtint la nationalité française par décret du 20 octobre 1934, paru au JORF le 28 octobre 1934.
En 1944, la famille Balters résidait au Pouzin (Ardèche).
Le 16 juin 1944, un détachement de la 7101e compagnie venu de Lamastre (Ardèche) se présenta au dépôt d’essence de la société La Mure au Pouzin (Ardèche), dans l’objectif de s’emparer de carburant. Une opération similaire menée par une autre compagnie de FTPF s’était déroulée sans heurt la semaine précédente. Mais le secret de cette nouvelle opération avait été éventé.
Le dépôt était gardé par des Gardes mobiles de réserve (GMR Français) qui refusèrent toute tractation et ouvrirent le feu sur les maquisards. Ils furent rapidement renforcés par des militaires allemands arrivés la veille au Pouzin.
L’attaque tourna au désastre. Quatre résistants moururent au combat, trois blessés furent achevés et sept, faits prisonniers, furent sommairement exécutés, fusillés par les Allemands. Parmi les victimes figurait Honoré Tahar, sans qu’il soit possible de savoir quel fut son sort, au vu des documents consultés à ce jour.
Les 14 corps furent transportés à travers la ville pour que la population soit impressionnée. Les pompiers du Pouzin furent chargés de creuser les tombes sous la surveillance de SS.
Cinq ou six résistants blessés qui parvinrent à prendre la fuite moururent ultérieurement des suites de blessure.
Marc Balters qui observait les combats depuis un jardin appartenant à Mme Pascal fut tué de manière intentionnelle par un tir de mitrailleuse allemande.
Mme Pascal témoigna pour le Mémorial de l’oppression : « Il est exact que le 16-6-1944 vers 20h30, lors de l’engagement entre G.M.R. et Allemands d’une part et F.F.I. d’autre part, le fils Balters Marc a été tué dans un jardin m’appartenant.
Il portait diverses blessures dont une balle l’avait atteint à la tête, deux au ventre, deux aux jambes et une au cœur. Ces projectiles provenaient d’une arme automatique installée sur le pont de l’Ouvèze et servie par des Allemands. La mort de ce jeune homme a été instantanée. Son père a été également blessé à la jambe gauche et se trouvait aux côtés de son fils.
 »
Marc Balters obtint la mention « Mort pour la France ».
Il semble que son nom ne figure sur aucun monument ou plaque.
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 308773 (nc). — Arch. Dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression, 3808 W 187. — Mémoire des hommes. — Mémorial GenWeb. — Geneanet. — État civil (Décès).

Jean-Luc Marquer

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