Banne (Ardèche) et environs, juillet, août 1944.
Située presque à la limite entre les départements de l’Ardèche et du Gard, la commune de Banne (Ardèche) se trouvait sur un itinéraire routier utilisé par les forces d’occupation cantonnées dans le Haut-Languedoc, de Millau (Aveyron) à Nîmes (Gard). Il fut utilisé fin août par les colonnes ennemies en retraite vers la vallée du Rhône. Le relief accidenté permit aux Forces françaises de l’Intérieur de mener plusieurs attaques victorieuses contre des convois allemands, ce qui n’alla pas sans conséquences pour la population civile. À Banne même et dans les communes avoisinantes, dix civils furent massacrés. Il y eut trois morts en action parmi les résistants.
Le 13 juillet 1944, au lieu-dit « La Lauze », commune de Banne (Ardèche), des éléments de la 63ème compagnie AS eurent un accrochage avec un convoi allemand. Au cours de celui-ci, les gendarmes FFI Maurice Riou et Justin Baudin furent tués au combat. Deux civils, Gaston Roussel et Louis Roux, furent massacrés, mitraillés depuis un véhicule d’une colonne allemande.
L’état major du secteur D, commandé par Michel Bancilhon, prit des dispositions pour que les convois ennemis soient désormais harcelés sur le passage. Il envoya prendre position sur les hauteurs de Banne, trois compagnies, les 51ème et 52ème, commandées par le Capitaine Georges Picard et le Lieutenant Charles Escudier et la compagnie 6.11 commandée par Pierre Ollier de Marichard dit « Marco » et Jacques Ferri.
Le 22 juillet à midi, un convoi de huit véhicules ennemis venant d’Alès, arriva à la hauteur du château des Lèbres, à Banne. Il fut attaqué à la grenade par les hommes de Marco. Deux véhicules furent incendiés. Les Allemands parvinrent à décrocher en laissant sur le terrain un tué et un prisonnier.
Le 29 juillet 1944 au petit matin, un très important convoi allemand en provenance d’Alès arriva dans le secteur de Banne (Ardèche). Le convoi, guidé par un avion de reconnaissance, était fort de 400 hommes environ transportés par 19 camions, protégé à l’avant par une chenillette blindée, et disposait d’une auto mitrailleuse avec un canon de 75 mm.
Vers 10 heures, trois compagnies de FFI attaquèrent la colonne alors que sa tête venait de passer le pont sur le ruisseau Le Granzon, à Banne.
Le soir la colonne allemande, sous la protection d’un blindé venu en renfort, se retira vers Alès, en abandonnant sur le terrain douze véhicules et en emportant ses morts et ses blessés. Côté FFI, on déplora un mort, l’adjudant Jean Cornier, et plusieurs blessés dont deux graves.
Adrien Carlhan, chauffeur réquisitionné d’un des camions transportant les Allemands, fut probablement tué par un tir FFI dans le but d’immobiliser la colonne.
C’était la première grande victoire remportée en Ardèche par la Résistance armée au cours d’un affrontement qui dépassa quelque peu le stade de guérilla.
Malheureusement le village de Banne dut subir de lourdes représailles :
Dès le matin du 30 juillet, l’aviation mitrailla les villages du secteur et Raymond Bouchet fut abattu par un avion allemand à St Paul-le-Jeune. La Wehrmacht entra dans Banne et appréhenda le maire Paul Maës. La poste et la mairie furent incendiées. Pendant deux jours les hommes de troupe se livrèrent aux actes habituels de destruction et de pillage. Des civils furent assassinés : Élie Bauzély fut massacré au Grand-Châtaignier, un lieu-dit à la limite des communes de Gagnières et de Saint-Paul-le-Jeune (Ardèche), Marius Manifacier fut tué dans son champ. À Chassagnes, aujourd’hui Les Vans, le 31 juillet Joseph Aubert et sa sœur Marie-Thérèse furent massacrés sans explication. Le maire de Banne fut emmené comme otage à l’issue de la journée.
Après le 20 août 1944, les troupes allemandes en retraite après le débarquement allié en Provence firent encore deux victimes : Gaston Fabre, des Vans, le 20 août 1944, et Andrée Rouveyrol, de Berrias, le 23 août 1944.
Un monument financé par une souscription publique à l’appel d’un comité constitué à cet effet fut inauguré le 28 juillet 1946
Il est parfaitement évocateur des embuscades victorieuses dressées en juillet 1944, et de leurs conséquences sur la population.
Victimes dont les noms figurent sur le monument :
Joseph AUBERT
Marie-Thérèse AUBERT
Justin BAUDIN
Élie BAUZÉLY
Raymond BOUCHET
Adrien CARLHAN
Jean CORNIER
Gaston FABRE
Marius MANIFACIER
Maurice RIOU
Gaston ROUSSEL
Andrée ROUVEYROL
Louis ROUX
L’état major du secteur D, commandé par Michel Bancilhon, prit des dispositions pour que les convois ennemis soient désormais harcelés sur le passage. Il envoya prendre position sur les hauteurs de Banne, trois compagnies, les 51ème et 52ème, commandées par le Capitaine Georges Picard et le Lieutenant Charles Escudier et la compagnie 6.11 commandée par Pierre Ollier de Marichard dit « Marco » et Jacques Ferri.
Le 22 juillet à midi, un convoi de huit véhicules ennemis venant d’Alès, arriva à la hauteur du château des Lèbres, à Banne. Il fut attaqué à la grenade par les hommes de Marco. Deux véhicules furent incendiés. Les Allemands parvinrent à décrocher en laissant sur le terrain un tué et un prisonnier.
Le 29 juillet 1944 au petit matin, un très important convoi allemand en provenance d’Alès arriva dans le secteur de Banne (Ardèche). Le convoi, guidé par un avion de reconnaissance, était fort de 400 hommes environ transportés par 19 camions, protégé à l’avant par une chenillette blindée, et disposait d’une auto mitrailleuse avec un canon de 75 mm.
Vers 10 heures, trois compagnies de FFI attaquèrent la colonne alors que sa tête venait de passer le pont sur le ruisseau Le Granzon, à Banne.
Le soir la colonne allemande, sous la protection d’un blindé venu en renfort, se retira vers Alès, en abandonnant sur le terrain douze véhicules et en emportant ses morts et ses blessés. Côté FFI, on déplora un mort, l’adjudant Jean Cornier, et plusieurs blessés dont deux graves.
Adrien Carlhan, chauffeur réquisitionné d’un des camions transportant les Allemands, fut probablement tué par un tir FFI dans le but d’immobiliser la colonne.
C’était la première grande victoire remportée en Ardèche par la Résistance armée au cours d’un affrontement qui dépassa quelque peu le stade de guérilla.
Malheureusement le village de Banne dut subir de lourdes représailles :
Dès le matin du 30 juillet, l’aviation mitrailla les villages du secteur et Raymond Bouchet fut abattu par un avion allemand à St Paul-le-Jeune. La Wehrmacht entra dans Banne et appréhenda le maire Paul Maës. La poste et la mairie furent incendiées. Pendant deux jours les hommes de troupe se livrèrent aux actes habituels de destruction et de pillage. Des civils furent assassinés : Élie Bauzély fut massacré au Grand-Châtaignier, un lieu-dit à la limite des communes de Gagnières et de Saint-Paul-le-Jeune (Ardèche), Marius Manifacier fut tué dans son champ. À Chassagnes, aujourd’hui Les Vans, le 31 juillet Joseph Aubert et sa sœur Marie-Thérèse furent massacrés sans explication. Le maire de Banne fut emmené comme otage à l’issue de la journée.
Après le 20 août 1944, les troupes allemandes en retraite après le débarquement allié en Provence firent encore deux victimes : Gaston Fabre, des Vans, le 20 août 1944, et Andrée Rouveyrol, de Berrias, le 23 août 1944.
Un monument financé par une souscription publique à l’appel d’un comité constitué à cet effet fut inauguré le 28 juillet 1946
Il est parfaitement évocateur des embuscades victorieuses dressées en juillet 1944, et de leurs conséquences sur la population.
Victimes dont les noms figurent sur le monument :
Joseph AUBERT
Marie-Thérèse AUBERT
Justin BAUDIN
Élie BAUZÉLY
Raymond BOUCHET
Adrien CARLHAN
Jean CORNIER
Gaston FABRE
Marius MANIFACIER
Maurice RIOU
Gaston ROUSSEL
Andrée ROUVEYROL
Louis ROUX
Sources
SOURCES : [http://museedelaresistanceenligne.org/media.php?media=3037] — [https://www.anacr-ardeche.fr/articles.php?lng=fr&pg=139&tconfig=0]
Jean-Luc Marquer
