Né le 1er janvier 1922 à Loudéac (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor), exécuté sommairement le 11 août 1944 à Escorpain (Eure-et-Loir) ; résistant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Jean Marie Le Bozec était le fils de Joseph Le Bozec et de Léonie Jéglot.
Il entra dans la Résistance au groupe de Chartres secteur Nord qui était affilié au mouvement Libération nationale, où ses services furent homologués du 1er juillet au 11 août 1944.
il fit partie d’un groupe détaché du maquis des Chaises installé sur la commune de Clévilliers, dont le chef Jules Divers, avait reçu l’ordre de Maurice Clavel, alias Sinclair, chef de la Résistance d’Eure-et-Loir, de renforcer les maquis de Saulnières et Bourg-l’Abbé.
Début août 1944, un petit groupe de maquisards, sous les ordres du lieutenant Louvel, se constitua donc dans le secteur de Fontaine-les-Ribouts (Eure-et-Loir). Parmi eux Jean Le Bozec fut affecté au groupe de choc de Charles Taupin.
Le 9 août, plusieurs résistants se trouvaient à la ferme d’Edmond Bonnard lorsqu’arrivèrent des soldats S.S. à la recherche d’un cantonnement. Leur chef, le SS Hauptscharführer, équivalent d’adjudant, Herbert Sagebiel fut tué par René Lefèvre. Le lendemain, une compagnie de la 9e SS Panzerdivision "Hohenstaufen" arriva à Neuville-les-Bois, un hameau de Châtaincourt (Eure-et-Loir). Le 11 août, les maquisards s’approchèrent de Neuville-les-Bois pour attaquer l’ennemi. Jean Marie Le Bozec était chargeur du fusil mitrailleur tenu par Gaston Bonnard avec Georges Nicolas comme pourvoyeur. Les trois hommes furent postés sur la rue principale en arrière des habitations pour prendre l’axe en enfilade.
Les tirs commencèrent contre les auto-mitrailleuses allemandes qui étaient assez loin. Pour avoir une meilleure vue le groupe se déplaça vers une mare qui servait de poste gardé par une sentinelle allemande armée d’une paire de jumelles.
L’effet de surprise étant passé, le groupe dut s’échapper par les chaumes. Mais Le Bozec et Nicolas hésitèrent à suivre Gaston Bonnard toujours armé de son FM, et se terrèrent dans un fossé où les SS les firent prisonniers. Ils furent conduits à Escorpain (Eure-et-Loir) pour être interrogés puis contraints de creuser leurs tombes avant d’être fusillés ce 11 août 1944.
Jean Marie Le Bozec obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Il obtint également une Citation : "Soldat courageux et brave, a trouvé une mort glorieuse lors de l’attaque de Neuville les Bois le 11 août 1944. Encerclé par une compagnie de SS, n’a cessé le combat qu’écrasé sous le feu de l’ennemi" avec attribution à titre posthume de la Croix de guerre 1939-1945.
Il est inhumé dans la tombe familiale au cimetière communal, à Châtaincourt.
Son nom figure sur la stèle commémorative, à Châtaincourt (Eure-et-Loir) et sur les monuments aux morts, à Escorpain (Eure-et-Loir) et Grâce-Uzel (Côtes-d’Armor).
Sources

SOURCES : Service historique de la Défense, Vincennes, GR 16 P 347576 (nc) et GR 19 P 28/1 page 310.— CEDREL (Centre d’Études et de Documentation sur la Résistance en Eure et Loir), Résister en Eure-et-Loir.— Mémoire des Hommes.— Mémorial Genweb.

Jean-Louis Ponnavoy

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