BAUZÉLY Élie, Victor
Né le 17 novembre 1891 à Castillon-de-Gagnières, aujourd’hui Gagnières (Gard), mort le 30 juillet 1944 à Gagnières ; mineur retraité ; victime civile.
Élie, Victor Bauzély était le fils de Victor, Auguste Bauzély, ouvrier mineur, et d’Émilie Granier, son épouse.
Ouvrier mineur et appelé sous les drapeaux, il fut incorporé au 134e RI à partir du 11 octobre 1912 et fut au front contre l’Allemagne à partir du 6 août 1914. Victime de gelures aux pieds et particulièrement au pied droit le 28 janvier 1915 alors qu’il se trouvait au Camp des Romains à Saint-Mihiel (Meuse), il fut maintenu en service armé après sa convalescence et passa au 180e régiment d’artillerie lourde le 16 avril 1916. Il fut démobilisé le 27 août 1919.
Il avait épousé Marguerite, Victoire Pomel le 16 février 1918 à Castillon-de-Gagnières, aujourd’hui Gagnières (Gard).
En 1944, ils étaient domiciliés quartier de La Rivière, à Gagnières.
Le 29 juillet 1944 au petit matin, un très important convoi allemand en provenance d’Alès arriva dans le secteur de Banne (Ardèche). Le convoi, guidé par un avion de reconnaissance, était fort de 400 hommes environ transportés par 19 camions, protégé à l’avant par une chenillette blindée, et disposait d’une auto mitrailleuse avec un canon de 75 mm.
Vers 10 heures, trois compagnies de FFI attaquèrent la colonne alors que sa tête venait de passer le pont sur le ruisseau Le Granzon.
Le soir la colonne allemande, sous la protection d’un blindé venu en renfort, se retira vers Alès, en abandonnant sur le terrain douze véhicules et en emportant ses morts et ses blessés. Réquisitionné pour conduire un des camions transportant les troupes allemandes, Adrien Carlhan fut également tué. Côté FFI, on déplora un mort, l’adjudant Jean Cornier, et plusieurs blessés dont deux graves.
C’était la première grande victoire remportée en Ardèche par la Résistance armée au cours d’un affrontement qui dépassa quelque peu le stade de guérilla.
Malheureusement le village de Banne dut subir de lourdes représailles. Dès le matin du 30 juillet, l’aviation mitrailla les villages du secteur. La Wehrmacht entra dans Banne et appréhenda le maire Paul Maës. La poste et la mairie furent incendiées. Pendant deux jours les hommes de troupe se livrèrent aux actes habituels de destruction et de pillage. Des civils furent assassinés : Élie Bauzély fut massacré au Grand-Châtaignier, un lieu-dit à la limite des communes de Gagnières et de Saint-Paul-le-Jeune (Ardèche), Raymond Bouchet abattu à St Paul-le-Jeune, Marius Manifacier tué dans son champ. À Chassagnes (aujourd’hui Les Vans, Ardèche), le 31 juillet Joseph Aubert et sa sœur Marie-Thérèse furent abattus sans explication de même que Gaston Fabre, aux Vans. Le maire de Banne fut emmené comme otage à l’issue de la journée.
L’acte de décès d’Élie Bauzély ne porte pas de mention « Mort pour la France ».
Son nom figure sur le monument commémoratif de La Lauze, à Banne (Ardèche).
Voir : Banne (Ardèche) et environs, juillet, août 1944.
Ouvrier mineur et appelé sous les drapeaux, il fut incorporé au 134e RI à partir du 11 octobre 1912 et fut au front contre l’Allemagne à partir du 6 août 1914. Victime de gelures aux pieds et particulièrement au pied droit le 28 janvier 1915 alors qu’il se trouvait au Camp des Romains à Saint-Mihiel (Meuse), il fut maintenu en service armé après sa convalescence et passa au 180e régiment d’artillerie lourde le 16 avril 1916. Il fut démobilisé le 27 août 1919.
Il avait épousé Marguerite, Victoire Pomel le 16 février 1918 à Castillon-de-Gagnières, aujourd’hui Gagnières (Gard).
En 1944, ils étaient domiciliés quartier de La Rivière, à Gagnières.
Le 29 juillet 1944 au petit matin, un très important convoi allemand en provenance d’Alès arriva dans le secteur de Banne (Ardèche). Le convoi, guidé par un avion de reconnaissance, était fort de 400 hommes environ transportés par 19 camions, protégé à l’avant par une chenillette blindée, et disposait d’une auto mitrailleuse avec un canon de 75 mm.
Vers 10 heures, trois compagnies de FFI attaquèrent la colonne alors que sa tête venait de passer le pont sur le ruisseau Le Granzon.
Le soir la colonne allemande, sous la protection d’un blindé venu en renfort, se retira vers Alès, en abandonnant sur le terrain douze véhicules et en emportant ses morts et ses blessés. Réquisitionné pour conduire un des camions transportant les troupes allemandes, Adrien Carlhan fut également tué. Côté FFI, on déplora un mort, l’adjudant Jean Cornier, et plusieurs blessés dont deux graves.
C’était la première grande victoire remportée en Ardèche par la Résistance armée au cours d’un affrontement qui dépassa quelque peu le stade de guérilla.
Malheureusement le village de Banne dut subir de lourdes représailles. Dès le matin du 30 juillet, l’aviation mitrailla les villages du secteur. La Wehrmacht entra dans Banne et appréhenda le maire Paul Maës. La poste et la mairie furent incendiées. Pendant deux jours les hommes de troupe se livrèrent aux actes habituels de destruction et de pillage. Des civils furent assassinés : Élie Bauzély fut massacré au Grand-Châtaignier, un lieu-dit à la limite des communes de Gagnières et de Saint-Paul-le-Jeune (Ardèche), Raymond Bouchet abattu à St Paul-le-Jeune, Marius Manifacier tué dans son champ. À Chassagnes (aujourd’hui Les Vans, Ardèche), le 31 juillet Joseph Aubert et sa sœur Marie-Thérèse furent abattus sans explication de même que Gaston Fabre, aux Vans. Le maire de Banne fut emmené comme otage à l’issue de la journée.
L’acte de décès d’Élie Bauzély ne porte pas de mention « Mort pour la France ».
Son nom figure sur le monument commémoratif de La Lauze, à Banne (Ardèche).
Voir : Banne (Ardèche) et environs, juillet, août 1944.
Sources
SOURCES : Arch. Dép. Gard, RMM, Nîmes, 1911, mat. 1025. — Mémorial GenWeb. — État civil, acte de naissance n°80, acte de mariage n°3, acte de décès n°21.
Jean-Luc Marquer
