Né le 5 octobre 1900 à Eschbach (Bas-Rhin), mort en action le 8 juin 1944 à Aulon (Haute-Garonne) ; soudeur à la RAP ; résistant du Corps franc Pommiès (CFP) homologué FFI.

Louis, Ferdinand Schneider était le fils d’Andreas Schneider et de Maire, Emma Wittmer, son épouse.
Il était soudeur à la R.A.P. (Régie Autonome des Pétroles) à Boussens (Haute-Garonne). La RAP avait été créée le 29 juillet 1939 pour exploiter le champ de gaz de Saint-Marcet dans la Haute-Garonne.
Il entra dans la Résistance au maquis de Cassagnabère, groupement Sud-est et chasseur du Corps franc Pommiès (CFP), où ses services furent homologués du 1er mai au 8 juin 1944.
Après le débarquement de Normandie et l’écoute des messages de Londres donnant l’ordre de mouvement, une trentaine de maquisards, dans deux camions, arrivèrent le 7 juin 1944 sur le chantier de Saint-Marcet pour se ravitailler. Le 8 juin 1944, sans doute renseignés par un milicien, les Allemands cantonnés à Saint-Gaudens (Haute-Garonne) montèrent une embuscade sur cette route avec d’énormes moyens. Le convoi des maquisards partit de Saint-Marcet à 7h30, chargé d’hommes, de vivres et de matériel et tomba dans l’embuscade tendue par l’ennemi au croisement des routes de Saint-Marcet, Cassagnabère, Aulon vers huit heures du matin. Les deux véhicules furent accueillis par deux cents soldats allemands équipés d’une auto-mitrailleuse et de fusils mitrailleurs. Deux hommes du premier véhicule, Jean Barbiéri et Fernand Bergère furent tués sur le coup au lieu-dit "Le Mengué", à Aulon. Raymond Patricio blessé fut achevé et Louis Schneider lança une grenade et fut abattu. Léon Kleindienst blessé à une cuisse réussit à s’échapper. La deuxième camionnette réussira à décrocher dans la forêt toute proche. La population d’Aulon vint immédiatement recueillir les quatre tués.
À la Libération, leurs corps qui avaient été inhumés dans la fosse commune furent exhumés et placés dans le caveau construit par la RAP au cimetière d’Aulon.
Louis Schneider obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Son nom figure sur le monument aux morts, à Aulon (Haute-Garonne) et le Mémorial Corps franc Pommiès (CFP), à Castelnau-Magnoac (Hautes-Pyrénées).
Sources

SOURCES : Service historique de la Défense, AVCC, Caen, Cote AC 21 P 153488 (nc), SHD, Vincennes, GR 16 P 540723 (nc) et GR 19 P 31/27 page 71.— Saint Marcet, édito de JC. Brégail, La Résistance.— Articles Wikipédia et internet sur la RAP.— JORF, Gallica.— Mémoire des Hommes.— Mémorial Genweb.— Geneanet.

Jean-Louis Ponnavoy

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