Né le 27 janvier 1897 à Laguépie (Tarn-et-Garonne), mort en action le 13 juin 1944 à Astaffort (Lot-et-Garonne) ; receveur des PTT ; résistant des Forces françaises combattantes (FFC), réseau EMPTT.

André Molinier était le fils d’Auguste Philippe Félix Molinier, propriétaire, et de Léa Céleste Albine Philippine Antonine Audoui, ménagère, son épouse.
Alors employé des Postes, il fut incorporé au 139e RI à partir du 11 janvier 1916 et passa au 92e RI le 14 juillet 1916, puis au 230e RI le 5 novembre 1916. À partir de cette date, il combattit contre les Allemands. Il fut évacué, intoxiqué par gaz de combat et blessé le 28 mai 1918. Il revint au front à partir du 5 juillet 1918, fut légèrement blessé le 10 août 1918, sans être évacué.
Il fut cité à l’ordre du régiment et décoré de la Croix de guerre avec étoile de bronze.
Il fut rendu à la vie civile le 20 octobre 1919.
Il se maria le 27 avril 1929 à Paris (XIVe arr.) avec Marie Clémence Chaumette et était domicilié à Astaffort (Lot-et-Garonne) depuis 1935 où il était receveur des PTT.
Il appartenait aux Forces françaises combattantes (FFC), réseau EMPTT.
Le 13 juin 1944, en représailles à des actions locales de la Résistance, la Milice procéda à l’arrestation dans le bourg d’Astaffort de plusieurs otages soupçonnés d’appartenir à la Résistance dont André Molinier. Il y avait avec lui Jean Saubestre, ancien instituteur, Marc Labarthe-Vacquier, Huissier-greffier, René Vidalon, vétérinaire et Armand Dupin, négociant en tissus. Au cours de leur transfert vers Agen (Lot-et-Garonne), le convoi tomba dans une embuscade tendue par un groupe de maquisards sur la route nationale 21, vers la ferme de Château Martin, à 1 km d’Astaffort. Les miliciens mirent les otages en bouclier devant eux et André Molinier fut tué d’une balle dans la poitrine. Armand Dupin reçut une légère blessure au mollet, Jean Saubestre fut gravement atteint à la cuisse gauche.
Les miliciens reçurent ensuite le renfort de soldats de la Wehrmacht et une véritable bataille rangée s’ensuivit au cours de laquelle dix autres résistants furent tués.
André Molinier obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué membre des Forces françaises combattantes (FFC).
Il reçut à titre posthume la Médaille de la Résistance par décret du 31 mars 1947 publié au JO le 29 janvier 1948.
Son nom figure sur le monument aux morts, la stèle commémorative, la plaque commémorative à la Mémoire d’André Molinier et la plaque commémorative de la mairie, à Astaffort (Lot-et-Garonne).


Voir monographie Astaffort (Lot-et-Garonne), 13 août 1944
Sources

SOURCES : Service historique de la Défense, SHD, Vincennes, GR 16 P 424741 (nc).— Arch. Dép. Tarn-et-Garonne, RMM, 89 R 215, p. 86-87.— "LADEPECHE.fr" du 24 mars 2022, Agen. Astaffort commémore les combats du 13 juin 1944.— Mémoire des Hommes.— Mémorial Genweb.— État civil (acte de naissance n° 4).

Jean-Louis Ponnavoy

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